La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif desfacultés cognitives et de la mémoire. Peu à peu, une destruction des cellules nerveuses se produit dans les régions du cerveau liées à la mémoire et au langage. Avec le temps, la personne atteinte a de plus en plus de difficulté à mémoriser les événements, à reconnaître les objets et les visages, à se rappeler la signification des mots et à exercer son jugement.
En général, les symptômes apparaissent après 65 ans et la prévalence de la maladie augmente fortement avec l’âge. Cependant, contrairement aux idées reçues, la maladie d’Alzheimer n’est pas une conséquence normale du vieillissement.
En 2009, un médicament expérimental a permis d'inverser les effets de la maladie d'Alzheimer chez des souris, selon des chercheurs américains dont les travaux sont publiés dans la revue Nature. Ce médicament renforce le fonctionnement d'un gène impliqué dans la mémoire. Le traitement a amené, chez des souris, une restauration de la mémoire à long terme et une amélioration de l'apprentissage de nouvelles tâches. La même classe de médicaments, les inhibiteurs HDAC, est actuellement testée pour le traitement de la maladie de Huntington et est utilisée pour traiter certains cancers.
En février 2012, des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Current Alzheimer Research, ont traité avec succès, au moyen d'un vaccin, des souris modifiées génétiquement pour développer la maladie d'Alzheimer.
Le vaccin, qui prévenait la perte de mémoire, agit en stimulant le système immunitaire pour s'attaquer contre les agrégations de protéine Tau. Ces agrégations et les plaques de protéines beta-amyloïdes sont deux caractéristiques de la maladie que ciblent les recherches pour de nouveaux traitements. Ces deux types d'accumulations entraînent une destruction des cellules nerveuses et leur dégénérescence, se traduisant par une perte de mémoire et un déclin des fonctions cognitives.
En août 2012, le lévétiracétam (Keppra, Levetrol), un médicament anti-épileptique (anticonvulsivant) déjà sur le marché, pourrait améliorer les symptômes de la maladie d'Alzheimer, selon une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Ce que ne fait aucun médicament autorisé actuellement pour le traitement de la maladie, soulignent les chercheurs.
Le médicament renversait les pertes de mémoires et d'autres symptômes cognitifs chez des souris génétiquement modifiées pour développer la maladie. Une étude publiée il y a quelques mois, menée par des chercheurs de l'université John-Hopkins, a aussi montré une efficacité de ce médicament chez des personnes atteintes d'un déficit cognitif léger qui évolue souvent vers une maladie d'Alzheimer.
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