Pétrarque, Liszt, et Deville bénissent les soupirs et les larmes, et mon désir !
Publié le 07 octobre 2012 par Halleyjc
Que bénis soient le jour, le mois, l'année, La saison, le temps qui s'enfuit, l'heure, l'instant Et ce lieu, dans ce beau pays, où deux beaux yeux Me firent prisonnier et m'enchaînèrent. Et béni soit le doux premier tourment Que j'éprouvai, ainsi captif d'Amour. Béni soit l'arc, bénies les flèches qui me percèrent, Bénie la plaies qu'elles m'ont faite au coeur. Bénis mes mots qui clamèrent sans nombre A tous échos le nom de ma Dame. Bénis les soupirs et les larmes, et mon désir. Et bénis soient aussi tous ces écrits Où j'amasse sa gloire; et ma pensée Qui ne sait qu'elle, et donc rien d'aucune autre. Laure décrite par Pétraque :
« sa démarche n'avait rien de mortel »,
« elle avait la forme d'un ange »
« ses paroles avaient un autre son que la voix humaine ».