Vendredis du Vin # 12: Grenache à l'honneur

Par Irislisson

Pour ce premier anniversaire des Vendredis du Vin, c'est Généviève du blog gare aux goûts , qui écrit à partir de Londres, qui nous criait "gare au Grenache!" sous toutes ces apparences.

Même si ce thème me semblait beaucoup plus facile que le précédent, vu que ce cépage ne manque pas dans ma région, j'ai quand même eu des difficultés pour me décidé pour un seul dans ma cave, vu un peu l'embaras du choix.



Je n'allais quand même pas vous parler des mes propres vins de Grenache, c'était déjà fait par deux fois par Oliv, qui a eu la gentillesse de présenter mon Plô 2002 pour les Vendredis des Vins  3
sur les vins de Femmes  et le Plô 2003 au retour de sa visite à Lisson en 2007.

Devais je sacrifier une des ces bouteilles bien poussièreuses du Châteauneuf du Pape?


Comme cette bouteille avec sa forme bizarre Mascoulet de la Maison Brotte de 1961?

Est-ce que j'allait me décider d'ouvrir la bouteille des Ceps centenaires
La Mémé du Domaine de Gramenon, bien plus jeune parce que de 2000?



Est-ce que je me décide de vous reparler de la cuvée grenache Bruixas vinifiée en Solera de Pierre Quinonéro du Domaine de la Garance, comme je l'ai déjà fait dans le passé?


Une cuvée, qui va à merveille avec les desserts chocolatés, comme les vins de Grenache de Banyuls ou de Maury...

Finalement je me suis décidée d'ouvrir une bouteille de GRANAXA 2001 du Domaine
Coupe Roses à la Caunette dans le Minervois, de Francoise et Pascal Frissant et de vous citer le beau texte sur cette cuvée, qui joue très poétiquement autour du nom, qui sied si bien à ce vin et cette anniversaire des VDV:


Cuvée Granaxa
le nom originel du cépage est utilisé pour rappeler que bien loin dans le temps, le savoir se transmettait dans des angues d'une grande beauté. La consonnance même du nom semble être l'expression mimétique sonore de la granulation malicieuse des tanins sur la langue. La finale francaise (xa) peint l'éclat lumineux de la vivacité du vin tandis que sa prononciation originelle (cha) soulève des doux velours d'apparat pour découvrir la chair généreuse du vin. Délibérément fort et charmeur, cet androgyne cache bien son année de retraite en barrqiue dans la cave primitive de l'exploitation familiale. Stimulé par le carafage, il livrera sans excentricité son bouquet de combinaisons de fruits noirs, de confirure de myrtilles, desirop de griotte ou d'apéritif de prunellier.
Je n'aurais pas su le dire si joliment, mais je ne peut que le confirmer, ce vin est un accompagnateur idéale pour un repas bien savoureux et emplie la bouche de bonheur et soleil.

Les ceps qui le produisent ne sont pas encore centenaires, comme ceux des pieds francs de la Mémé. Je me souviens d'avoir vu pousser les plantiers, que Pascal Frissant avait planté début des années 90 sur le plateau calcaire bien aride en montant de la Caunette à Saint Pons.

Dans quelques années, ils vont ressembler à ces cèpes magnifiques, qu'on voit au bord de la route à Roquebrun, des cèpes qui dansent en tournant leur bras au ciel, pour saluer au mieux en été le soleil du Midi sur leur feuillage, que les sarments rigides tiennent bien droit et fiert vers le haut.