Jean-Paul Tapie à l'art de fouiller l'âme humaine pour en sortir le meilleur mais aussi le pire. C'est ce qu'il fait dans ce cours roman, mais d'une intensité rare.
Que feriez vous si vous aviez sous la main, à votre merci, le bourreau de votre jeunesse ? Qu'est ce qui vous passerait par la tête ? Iriez vous jusqu'à le tuer ou non ?
Réflexion sur les rapports humains, sur l'homophobie, sur la souffrance et ses dérivés, ce roman est un bijou de précision, et on en sort avec des questions sur nous même que nous ne nous serions pas posés sans cela.
Un excellent livre que je ne saurais que vous conseiller !
Résumé de l'éditeur : Parce qu'il était un peu différent de ses camarades, Germain Fanchet a été le souffre-douleur de toute sa classe. De la seconde à la terminale, la vie au lycée a été pour lui un enfer quotidien. Les humiliations, les injures, les coups parfois ont fini par le persuader lui-même qu'il était un " anormal ".Trente ans ont passé, Fanchet est devenu infirmier aux Urgences. Il a caparaçonné son cœur, il a pratiqué le sport et la musculation jusqu'à en imposer aux autres hommes. Il est devenu cynique et volontiers moqueur ; il n'a jamais pu vivre une histoire d'amour au-delà de quelques mois. Et voilà qu'arrive dans son service un accidenté de la route. L'homme est salement amoché, mais Fanchet reconnaît immédiatement son principal tourmenteur, la bête noire du lycée, celui qui, jour après jour pendant trois longues années, a joui de le torturer : Rémi Laurent-Dubreuil. Tout lui revient alors en mémoire, et le projet d'une vengeance définitive, celle qui lavera les offenses faites à toutes les " fanchettes " de la terre, germe bientôt dans son esprit... Avec Ils m'appelaient Fanchette Jean-Paul Tapie nous offre un de ses plus beaux romans, dans la lignée du Fils de Jean (Gallimard) ou du Garçon qui voulait être juif (H&O).Un roman qui nous fait vivre (ou revivre) les ravages de l'homophobie à l'école et où se lit, en filigrane, le propre parcours de l'auteur.