Il paraîtrait...

- qu’il est vraisemblable que vous souffrez d’une pathologie mentale. Certes, je vous livre le diagnostic brutalement. Quoique, vous le saviez peut-être déjà. Si vous le prenez mal, ce que je pourrais comprendre, fabriquez donc une figurine et plantez-moi quelques aiguilles, je ne crains pas les piqures. Le monde est fou. Il n’y a pas de raison que vous échappiez à la règle ! Plus précisément, il est très possible que vous soyez addict si vous lisez ceci. Et ce sera pire si vous poursuivez le paragraphe. Et encore pire si vous lisez sur le web d’autres choses que mes scribouillardises. Le DSM, le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, serait en passe de faire entrer dans ses longues listes l’addiction à internet. Si ! Ce qui vous sauve, pour le moment, mais la psychopathologie vous rattrapera, c’est que des études doivent être menées pour définir les limites de l'usage inhabituel et excessif de la toile, nuisible pour l'individu, donc vous, ou son entourage, et qui engendre un état de dépendance psychique et/ou physique. Indiscutablement, vous pouvez toujours arrêter ! C’est une solution, baroque, lâche, et sûrement pas salvatrice. Si vous fuyez, le manque vous traquera, et donc, voie classique, dépression et drogues. C’est ainsi, on doit vivre avec la peur les angoisses les détresses les addictions les maladies les virus les crises les horreurs les crimes. Ou alors on dit, fuck, je fais ce que je veux et je vous emm…Qui commence ?

- que la rebelote ne peut jamais précéder la belote. On ne va pas non plus tout renier ! Pourtant, il s’avérerait qu’il faut rester connecté. Consulter Facebook et Twitter semblerait plus tentant que d'avoir des relations sexuelles ou de fumer une cigarette si l'on en croit une étude publiée vendredi. Arrêtons-nous là avec les études, ne prenons en compte que celle-ci ! Et crions youpi, même. Plus de maladies sexuellement transmissibles, de grossesses non désirées, de discours papaux sur l’abstinence, de pilules quotidiennes ou du lendemain, de difficultés sexuelles conduisant vers le psy, plus de cancer des poumons, de pauses clope qui nuisent au rendement, plus d’odeur de tabac froid, sans compter les économies pour les familles et l’état. La solution, mais attention, je ne parle pas de petite solution, là, je parle de ce qui va sauver l’humanité, que vos cerveaux s’en imprègnent et l’impriment, la solution est dans l’addiction à internet, à Facebook et Twitter. Oublions le premier paragraphe ! Définitivement. Ou alors, on décide autre chose. Une addiction raisonnable à tout ! C’est possible docteur ? Est-on autorisé à dire, fuck, je fais ce que je veux et je vous emm… ?

- qu’en Angleterre, tous les ans, à un rythme annuel, en mai, avant juin, au printemps, vous situez , se déroule la Cooper's Hill Cheese-Rolling and Wake sur la colline de Cooper's Hill. C’est chouette, hein ? Qu’il pleuve ou qu’il vente, et puisque c’est en Angleterre, il y a de fortes chances que le temps soit pourri, ils le font. Sur la colline verdoyante. Se moquant du qu’en-dira-t-on, le sourire aux lèvres, ils le font. Au-delà des conflits mondiaux, se foutant de la crise comme de l’an quarante et de leur première chemise réunis, ils le font. Oubliant les difficultés de la semaine, le stress et la pollution, ils le font. Les participants descendent la colline en courant derrière un fromage. Je me demande à quoi ils songent, en dévalant la pente, ces fous-fous ? A mon avis, ils pensent, fuck, je fais ce que je veux et je vous emm… !