Magazine Cinéma

Kiss kiss bang bang

Publié le 07 octobre 2012 par Olivier Walmacq

Harry est en pleine poursuite avec la police quand il se retrouve malencontreusement à un casting. Pris involontairement pour le rôle, il va se faire conseiller par un détective privé pour son rôle d'enquêteur. Mais c'est là qu'il se retrouve sur une véritable affaire...

Affiche USA - Shane Black's Kiss Kiss Bang Bang

La critique bang bang de Borat

Shane Black hante depuis des années Hollywood sans jamais avoir touché une caméra. En effet, Black fut pendant longtemps le scénariste le mieux payé du cinéma américain. On lui doit notamment L'arme fatale, Last action hero et Au revoir, à jamais. En 2005, il décide de réaliser et se retrouve même en compétition au Festival de Cannes. Le film ne sera pas un succès au box office bloqué par un lot de salles inférieur au départ et qui augmentera au fur et à mesure. Ce qui bloque la distribution surtout que vu sa date de sortie aux States, jour du 11 septembre. Pas très bonne technique messieurs de la Warner surtout un jour pareil. Black se paye un beau casting composé de Robert Downey Jr, Val Kilmer, Michelle Monaghan, Corbin Bernsen, Dash Mihok, Larry Miller, Rockmond Dunbar (vu dans la série Prison Break) et Shannyn Sossamon. Black choisit de nous raconter son histoire par une voix off, en l'occurence la vocalise mélodieuse de Downey Jr alors en passe de revenir sur le devant de la scène après des années sex, drugs et rock'n roll. Si la plupart du temps, ce genre de techniques s'avère assez pénible les trois quarts du temps, ici cela va plutôt bien, montrant le portrait d'un héros pour le moins improbable un peu à la manière du roman noir (on pense également à Sin City).

Shane Black's Kiss Kiss Bang Bang

Harry a tout de l'anti-héros: c'est un voleur de jouets pour son neveu et il est recherché par la police. Par chance, il parvient à se retrouver dans un casting pour le cinéma et croyant que son collègue s'étant vraiment fait tuer, il joue à fond, il y croit le bougre! Il se fait alors engager et se retrouve à une fête où il rencontre celui qui est censé le conseiller, Gay Perry, un détective privé. C'est alors que lors d'un bête concours de circonstance, il retrouve non seulement une amie d'enfance mais surtout dans une affaire sordide. Avec Perry, il va se trouver dans une bête affaire où par une bête bavure, des personnes haut-placées comptent bien faire taire deux personnes qui étaient au mauvais endroit. C'est sans compter sur la copine auquel notre héros a de drôles de sentiments. Par exemple, il est amoureux d'elle mais ne conçoit pas le fait qu'elle est sorti avec un mec dont il lui avait interdit autrefois d'aller avec! Sacré Robert va! Et cela alors qu'elle est quasiment nue dans son lit. Un comble! Surtout quand il s'agit de la très jolie Michelle Monaghan.

Shane Black's Kiss Kiss Bang Bang

Black n'oublie jamais l'humour noir même aux moments les plus improbables comme la réplique "Je l'ai appelé le pistolet PD, parce que quand tu as tiré deux ou trois coups tu peux le jeter et en prendre un autre!", le baiser détonnant pour ne pas se faire choper ou bien tous les passages avec le doigt de Downey Jr. Au départ, on croit limite à un cannular quand il dit qu'en fermant la porte, Monaghan lui a coupé le doigt. C'est seulement quand il se fait recoudre que l'on comprend le pot aux roses! Le coup du chien est aussi sacrément bon. Néanmoins, on est face à un vrai polar où les morts sont bel et bien là et pas forcément au bon endroit. C'est le cas quand Downey Jr assiste malheureusement au meurtre d'un témoin avant de liquider lui-même le tueur. Downey Jr s'avère plus savoureux ici qu'en Iron Man, trouvant un rôle réellement calé pour sa tchatche (c'était également le cas dans Tropic Thunder). La surprise vient surtout de Kilmer qui surprend par son interprétation fendarde de détective privé. C'est d'ailleurs son meilleur rôle depuis Coeur de tonnerre en 92! Un événement à ne pas rater donc surtout qu'il s'en donne à coeur joie. Monaghan fait un peu potiche mais moins que d'habitude.

Un polar jubilatoire, bien construit et interprété.

Note: 17.5/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines