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L’auteur :
Gaëlle Josse est née en 1960.
Après des études de droit, de journalisme, de psychologie et quelques années passées en Nouvelle-Calédonie, travaille à Paris comme rédactrice pour un magazine et un site internet et vit en région parisienne.
Anime également des formations d'adultes autour de l'expression écrite et orale.
Anime aussi des rencontres autour de l'écoute d'oeuvres musicales et des ateliers d'écriture auprès d'enfants et d'adultes
L’histoire :
« A l'heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m'alléger de ce qui m'encombre devient plus fort que tout. Je garde l'espoir, naïf peut-être, qu'un tel aveu sera comme l'amputation d'un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu'elle soit, permet de sauver le reste du corps. »
Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d'elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits... Dans le silence de l'heure, derrière le précaire rempart de l'ordre et de la mesure, Magdalena transcrit les vacillements de son coeur, explorant les replis les plus secrets de l'âme. (Quatrième de couverture)
Ce que j’ai aimé :
Les heures silencieuses nous plonge dans l’intimité d’une femme douce, posée, meurtrie par certains évènements de la vie mais capable d’enfouir ces souvenirs dans le fond de son âme pour espérer aspirer à un soupçon de quiétude. Sa personnalité inocule un charme diffus à son récit, comme le décor diaphane de cette Hollande du XVIIème siècle.
« Lorsque je me surprends à rêver, c’est d’une existence tissée de ces seuls moments, où chacun semble s’accorder à lui-même, comme à son entourage, avec la plus grand justesse, et n’éprouver pour le monde qu’indulgence, et affection. » (p.83)
Ce que j’ai moins aimé :
Je ne saurais dire à quoi cela tient exactement, mais il m’a manqué un petit quelque chose pour être totalement conquise, un petit supplément d’âme, un soupçon de poésie, un brin de profondeur…
Premières phrases :
« Je m’appelle Magdalena Van Beyeren. C’est moi, de dos, sur le tableau. Je suis l’épouse de Pieter Van Beyeren, l’administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft, et la fille de Cornelis van Leeuwenbrock. Pieter tient sa charge de mon père. »
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Autre : La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier
D’autres avis :
Mango Clara, Sylire, Manu, George, Jostein Mimi
Les heures silencieuses, Gaëlle Josse, Autrement, janvier 2011, 134 p., 13 euros
Merci à Manu pour le prêt…