and you don't ask their name
you keep your mind on the money
keeping you eyes on the wall
-Mark Knopfler
Aaaah Gerald...
Il va nous faire donner un sens à la phrase "se faire faire un Gérald". Ou si vous préférez, jouer à la vierge innocente.
Tu nous prend tous vraiment pour de parfaits imbéciles, Gérald.
Les interventions de la semaine dernière étaient des numéros de grand guignolesque.
Le clown Tremblay a manifesté une colère à rebours, une stupéfaction après les faits, il a hurlé un mécontentement grotesque à l'égard de la police. Il a stipulé que jamais il n'avait été mis au courant et c'est à partir de là qu'on s'est tous mis à rire. Rarement n'auront nous eu un maire au courant de si peu dans l'histoire de la politique Montréalaise. Le caricaturiste Chapleau a l'habitude de dessiner le maire Tremblay en lui faisant jouer perpétuellement le rôle du chevreuil ahuri et immobile au beau milieu de l'autoroute face à la voiture qui fonce. Ça dit tout.
Gérald... Il a fallu lui prêter une paire de ciseau pour qu'il finisse de déchirer sa chemise.
L'opposition a plutôt été faible dans ses réactions. Ils ont réagi promptement mais mal. C'est Yves Boisvert, dans le journal, qui a frappé le plus juste. Si un membre de l'opposition, Harel ou Bergeron, avait martelé ce que Boisvert avance dans son article, Tremblay aurait été noyé et avant vendredi dernier il aurait peut-être même démissionné. Mais l'opposition n'a pas été habile et les gens ne lisent plus. Harel a bien tenté de faire de sa phrase "le temps de l'innocence est terminée, le temps de l'aveuglement volontaire est révolu et le temps de la démission est arrivé" une phrase pour la postérité, sans succès. Je ne sais trop si c'est parce que ce sont des femmes ou si ce n'est qu'un hasard*, mais Pauline (où est-elle celle-là donc?) a le même problème. Ce ne sont pas de grands tribuns. La livraison des phrases chocs ou des discours importants se fait toujours avec beaucoup de difficultés.
Ça ne coule pas naturellement.
C'est comme Chantal lacroix quand elle joue à la comédienne ou comme regarder une pub télé de Tim Horton.
Inconfortable.
Pas pour tirer, comme Lucky Luke.
Pour présenter le dos et rendre légitime le fait qu'il n'ait pas vu.
Présentement, se serait même l'ombre qui commencerait à lui tirer dessus.
C'est l'ancien rival Benoit Labonté, qui disait que le maire lui avait dit avec dépit, après lui avoir expliqué les méthodes du système corrompu "En politique municipale à Montréal, c'est juste de ça Benoit".
Il a décorativement suspendu trois fonctionnaires avec solde pour la foule du cirque tout en implorant à maintes reprises qu'il fallait laisser la commission Charbonneau suivre son cours.
C'est vrai, nous attendions la noyade de Charest mais c'est à l'assassinat de Gérald et de son administration auquel nous assisterons jour après jour.
Ce serait mon rêve moi, d'être suspendu avec solde. Être payé à rester chez moi. La belle vie...
À Québec, on l'a toujours dépeint comme un petit joueur sans impact dans une grande équipe.
Un Valeri Bure.
Moi je vois un zombie.
Refusant de démissionner mais sincèrement, il est cuit comme un méchoui.
*Cette règle ne tient pas, Richard Bergeron, l'autre candidat à la mairie contre le maire Tremblay, a, lui aussi, beaucoup de difficultés à livrer ce qu'il a à dire de manière punchée.