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La défense et la science dominent cette édition du tailgate. Avec en prime, un vidéo à faire frémir tous les quarts-arrières…
Jeunes et dangereux :
A l’origine, cette chronique devait vous présenter la défensive des « undefeated » Arizona Cardinals. Sauf que l’Arizone a perdu et même si cette série est nommée en hommage au partisan imbibé de bon houblon à 10h du matin, nous sommes capables de se retourner sur un dix cennes. Donc, voici plutôt un portrait des 3 défensives que nous ne connaissons pas dans la NFC Ouest. Ces défensives partagent 3 caractéristiques communes : elles sont jeunes, talentueuses et figurent déjà parmi les meilleures du circuit. En effet, dans la seule statistique défensive vraiment importante, soit les points accordés, Seattle est deuxième, l’Arizona troisième et St-Louis huitième. Pour compléter le portrait, mentionnons que les 49ers arrivent au 4e rang dans cette catégorie, ce qui établit clairement la NFC Ouest comme bastion défensif par excellence de la NFL.
Ligne défensive : Seule à utiliser un système 3-4, l’Arizone compte sur 2 excellents piliers comme DE en les personnes de Darnell Dockett et Calais Campbell. Dockett n’accumule pas de statistiques délirantes (il n’a pas de sacks officiellement cette année), mais il est l’élément le qui ravage les pochettes de protection dans la défensive des rouges. A l’opposé le grand Calais Campbell (6’ 8’’) utilise ses grands bras revendiquant 2 sacks, mais surtout 4 passes rabattues jusqu’ici. Il en a rabattu 10 l’an passé et Bill Belichick l’a récemment comparé à Richard Seymour, un compliment qui en dit long. Par contre, le mur de lard Dan Williams ne peut contrer le jeu de course à lui seul, l’Arizone venant au 16e rang à ce chapitre.
Seattle et St Louis préfèrent le traditionnel schéma 4-3, chacun l’adaptant à ses particularités. Privilégiant la vitesse, Pete Carroll a hérité de la ligne défensive la plus pesante de la NFL et il a appris à apprécier les qualités de ses gros bonhommes Branch, Bryant et Mebane. Grâce à eux, les Seahawks sont 2e contre la course, ce qui est d’autant plus impressionnant que l’équipe ne bénéficie pas d’avances spectaculaires qui forcent ses adversaires à passer. Ce rang est donc directement tributaire à la qualité de jeu du front défensif. Par contre, Carroll n’a pas oublié son penchant pour la vitesse et l’excellent Chris Clemons fait des malheurs avec 5 sacks, la recrue Bruce Irvin sur ses traces. Demandez-le aux Packers, la pression des Seahawks arrive rapidement! Chez les Rams, les repêchages récents ont comblé ce qui représentait une faiblesse majeure de l’équipe. Robert Quinn (DE), 1er choix en 2011 a déjà 6 sacks au compteur tandis que Micheal Brockers (DT), premier choix 2012 suscite de grandes attentes. Revigoré par la présence de Quinn, l’autre TE et ancien choix de premier tour lui-même Chris Long performe enfin à son potentiel, tirant ainsi le reste de l’unité défensive avec lui, comme l’indique les 15 sacks réussis par les béliers jusqu’ici. Par contre, les Rams sont vulnérables contre le jeu au sol.
Secondeurs : Le meilleur groupe joue incontestablement en Arizona, mais l’écart principal entre les défensives des 3 aspirants et celle des champions de section (49ers) se situe à cette position. Cependant, la jeunesse est de mise, particulièrement dans le désert et à Seattle, donc l’écart pourrait rétrécir au cours des prochaines années. Chez les Cards, 3 des 4 partants ont moins de 3 saisons dans le corps, dont les 2 secondeurs extérieurs Sam Acho et O’Brien Schofield. En ajoutant le substitut Quentin Groves, ces joueurs revendiquent 7 sacks du quart, ce qui prouve qu’ils exécutent bien leur mandat principal de mettre de la pression sur le quart-arrière. Le meilleur élément du lot est cependant Darryl Washington qui gère la circulation en milieu de terrain. Washington aime aussi attaquer le quart-arrière (parlez-en à Sam Bradford), mais peut tout autant évoluer en protection de passe. Seul vétéran parmi les partants, Paris Lenon est convenable en demeurant à l’intérieur de ses moyens.
Le meilleur secondeur parmi ces 3 formations évolue cependant à St-Louis. Véritable machine à plaquer, il n’y a rien que le MLB James Laurinaitis est incapable de faire sur un terrain de football. Seule parcelle d’espoir défensive lors de la traversée du désert des Rams il y a quelques années, Laurinaitis est le meneur incontesté de l’unité défensive au grand complet. Par contre, même s’il a vu énormément de talent se greffer à la formation dernièrement, il demeure le seul secondeur de l’équipe vraiment dominant. Du côté de Seattle, le groupe de linebackers constitue le tendon d’Achille de la défensive. Cependant, de jeunes espoirs se sont imposés, tels que la recrue Bobby Wagner et le joueur de 3e année KJ Wright. Leur jeu inspiré fait en sorte que sans être une force, les secondeurs ne nuisent pas à l’équipe, ce qui est déjà mieux que les attentes.
Tertiaire : Aucun groupe de DB n’est aussi costaud que celui des Seahawks dans la NFL. Kam Chancellor et Richard Sherman pointent à 6’3’’, tandis que Brandon Browner mesure 6’4’’. Malgré tout, ces athlètes sont rapides en plus de ne pas détester utiliser leurs atouts pour malmener les receveurs à la ligne d’engagement. En fait, seul le safey Earl Thomas affiche la taille habituelle des démis défensifs avec 5’11’’, « faiblesse » qu’il compense largement en étant toujours sur le ballon. La résultante est qu’il est très difficile d’exploiter les zones profondes contre Seattle. Rappelez-vous lors du Monday Night, le nombre de fois où les caméras nous ont montré les receveurs des Packers incapables de se démarquer pour s’offrir en cible à Aaron Rodgers. L’autre bonne nouvelle pour les Seahawks est qu’à l’exception de Browner, tous ces jeunes sont âgés de moins de 25 ans, donc les receveurs de passes de passage à Seattle n’ont pas fini de souffrir!
Les demis de coin des Cards et des Rams ne sont pas piqués des vers non plus. Bénéficiant d’une banque de choix bien garnie, c’est St Louis qui a pris une chance sur le mercuriel Janoris Jenkins. Vous ne voudriez pas trop que Jenkins sorte avec votre fille, mais sur un terrain de football, son talent est indéniable. C’est d’ailleurs lui qui a eu le mandat de surveiller Larry Fitzagerald jeudi dernier et il s’en est tiré avec les honneurs. L’agent libre Cortland Finnegan amène aussi une compétence appréciée parce que le reste de la tertiaire bleue et jaune est un peu plus suspecte. L’Arizone compte également sur un joyau en la personne de Patrick Peterson. Ce dernier a connu sa part de difficultés l’an passé, faisant davantage sa marque sur les retours de bottés. A sa seconde campagne, Peterson brille cependant de tous ses feux, ayant déjà 2 interceptions (son total de 2011 au complet) et 5 passes rabattues. Peterson est clairement le meilleur élément de la brigade contre la passe du désert. Il est supporté et bénéficie sans doute du mentorat de vétérans compétents, comme l’autre CB William Gay et les safeties Adrian Wilson et Kerry Rhodes. Il faut toutefois présumer que l’Arizone cherchera à rajeunir ce groupe dans le futur.
N’en doutez pas, si San Francisco demeure la référence défensive, tant dans la division que dans la NFL, chaque point inscrit aux dépends des Rams, Seahawks ou Cardinals au cours des prochaines semaines sera chèrement gagné.
La science du sport :
Même si nous ne sommes pas toujours sûrs de la validité scientifique de toutes les capsules présentées, les vidéos préparées par le groupe Sports Science d’ESPN restent toujours divertissantes et globalement instructives. Voici donc quelques-uns des coups de cœur que je vous recommande dans cette série, sans ordre particulier.
Les receveurs de passes sont habitués d’épater la galerie et ils le font encore lors de leurs visites dans les laboratoires de l’émission. Que ce soit Larry Fitzgerald la tête en bas qui démontre sa coordination ou Calvin Johnson et qui ratisse plus large qu’un garage double, les shows-offs du football savent nous impressionner.
Ceux qui leur lance la balle ne sont pas mauvais non plus et Andy Dalton fait étalage de sa précision et de sa voix…. de tondeuse à gazon pour nous!! Un roux avec une voix de tondeuse! En voici un partait avec 2 prises contre lui dans la vie!!!
Les grosses brutes ont toujours leur place dans le football et j’aime particulièrement Ndamukong Suh dont la force des plaqués fait peur et le lancer de l’animateur amuse. Quant à Jason Pierre-Paul, même si personne ne le confondra jamais avec une ballerine, il nous montre ici que ses back flips ne servent pas qu’à épater la gallerie.
Évidemment, le sujet de l’heure dans le football continue d’être les coups à la tête et les commotions qui en résultent. Ce vidéo explique mieux que n’importe quel discours pourquoi la ligue met tant d’emphase pour les bannir.
Finalement, la position de porteur de ballon exige plusieurs aptitudes. Chris Johnson (du moins celui des belles années) les possède toutes tandis que Marshawn Lynch met l’emphase sur la force qui lui permet d’être la bête qu’on connaît en se comparant à un camion.
De nombreux autres vidéos existent, donc n’hésitez pas à nous faire part de vos favoris.
Sonnez les cloches!!
Nous savons tous que le football est un sport violent. Nous savions aussi que ceux dont les cheveux dépassent du casque s’expose à se faire plaquer par la tignasse, le plus récent exemple étant celui de Trent Guy des Alouettes. Le règlement est clair, tout ce qui dépasse fait partie de l’équipement. C’est correct pour les cheveux, mais personne n’avait jamais pensé que ça s’appliquait aussi aux…… bobettes!?!? Ce pauvre QB d’école secondaire américaine l’a appris à la dure la semaine dernière alors que le joueur défensif lui a littéralement arraché son sous-vêtement pour réussir le plaqué! Ouch, ça c’est un Wedgie mes amis!!! C’est une autre raison pour laquelle nous nous contenterons de regarder du football plutôt que d’y jouer. Comme d’habitude, nos résumés des différents matchs de la journée seront là plus tard aujourd’hui pour vous donner tous les détails. Ne les manquez pas.