J’ai pas pour habitude de casser du sucre sur le dos des séries. Après tout, qu’on aime ou qu’on aime pas, c’est souvent une affaire de goûts et de couleurs. Et comme dit le dicton, il faut de tout pour faire un monde, hein !
Mais rassurez-vous, c’est pas aujourd’hui que ça va commencer.
Ce qui me gêne, en revanche, c’est quand mes goûts ne sont pas remis en cause mais plutôt la technique, la manière de faire. Là, ça devient problématique, ou au minimum gênant.
Sur le papier, Révolution a tout d’une grande. Signé J.J Abrams, créé par Eric Kripke (Supernatural) et réalisé par Jon Favreau (Iron man, Avengers), on est en droit d’attendre un show de qualité.Pour ce qui est du pitch, là aussi, on part sur de bonnes bases : Du jour au lendemain, sans que grand monde sache pourquoi, le monde subissait un blackout total. Sans électricité ni énergie à combustion, les villes sont condamnées à mourir et l’anarchie à prendre le dessus.
15 ans après, les gens se sont regroupés en petites communautés agricoles et une dictature de fer s’est installée. La vie d’une jeune fille se retrouve chamboulée le jours où la milice tue son père et emporte son frère. Partie à sa recherche, elle va en apprendre plus sur le blackout, le passé et la mystérieuse implication de son père.
Certains pourront cependant penser que surfer sur la vague des séries post-apocalyptiques c’est un peu facile, soit. Mais bon, passons.
Là où ça pèche le plus, c’est dans la réalisation. Sans se focaliser sur le casting pas forcement resplendissant et le jeu des acteurs pas toujours très naturel, je trouve que le gros point faible de la série sont les décors, ou le traitement post-prod peut-être. On sent l’effort pour rendre les environnements les plus chaotiques possibles, de façon à montrer que la nature reprenne son droit sur le béton, mais je peux pas m’empêcher de penser que ça fait « plastique ». Et je parle pas de toutes ces couleurs pastels qui sautent aux yeux lors de certaines scènes, autant à certains moments ça passe, autant des fois ça paraît un peu déplacé. C’est juste trop bien arrangé pour que ça fasse vraiment naturel, en fait. Ironique, n’est-ce pas ?
Le problème vient aussi du fait que de grandes attentes engendrent forcement de grandes déceptions. Tous les éléments pour un cocktail parfait sont là, mais la recette n’est pas respectée, ou pas autant qu’on le souhaitait. Néanmoins, ce qui me rassure, c’est que ces petits détails ont tendances à s’améliorer au fil des épisodes. Après deux premiers épisodes en demi-ton, le troisième est un peu remonté dans mon estime. Reste à voir si ça continuera.
De toute façon, je suis pas du genre à arrêter une série au troisième épisode. Et si la première saison est passée de 10 à 20 épisodes, il doit bien y avoir une raison !
Espérons que l’intrigue fasse de l’ombre aux petits défauts.
Ah, petit conseil, matez quelques épisodes et faites vous votre propres avis !