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je ne suis pas franchement convaincu qu’il faille donner davantage d’importance qu’il n’y en a (au risque de faire plaisir à son misérable auteur), à cette anecdote bâtarde d’un certain candidat à la présidence de l’UMP qui est en train de se disqualifier, de par ses outrances même, pour des raisons que j’ai déjà évoquées ici.
Cependant, force m’est de constater que le système politicio-médiatique semble davantage se préoccuper des événements qui concourent à une certaine image – plutôt négative – de la France. Je veux parler de ce racisme et de cette xénophobie de plus en plus ouvertement exprimés, à mon grand désespoir, par des personnalités politiques dont on attend davantage de hauteur… Ces pensées, ces paroles, habilement qualifiées à postériori de malheureuses ou ces traits de (pseudo) humour discriminatoires sont à mon goût plus souvent tirés du néant qu’ils n’auraient jamais dû quitter que toutes ces initiatives heureuses qui concourent quant à elles, plus humblement, à changer notre perception et notre façon de vivre ensemble de manière plus constructive… Serait-ce parce que tout ce qui transgresse notre morale et nos valeurs communes en franchissant le rubicon (non, pas ce rubis là, con !) est plus vendeur que les expériences positives ? Je n’ose y croire… Mais de cela, de cette façon de traiter l’information, j’en conçois je l’avoue une certain regret : ma France n’est pas celle là, mais celle de la défense des droits de l’homme et de l’évolution sociale et sociétale. Et en ce moment, je dois avouer avoir besoin d’une loupe pour les trouver dans le flot de mes fils d’infos… Er personne ne m’empêchera de dire et d’écrire que c’est dommage. Et que j’en éprouve, ce soir, du dépit.
Alors, quand j’entends de bonne âmes sûrement bien nées (puisque la valeur ne saurait attendre le nombre de leurs bien jeunes années) dresser le constat affligeant que la lutte contre l’extrême-droite serait ridicule car ayant fait la preuve de son inutilité, alors que les auteurs de ces propos n’ont parfois jamais été confrontés au pugilat ailleurs que dans leurs éditoriaux, et sans courir le risque, comme nous, de coups de doc mertaens dans la tronche ou de coups de battes de base-ball derrière les oreilles, en célébrant de surcroît parallèlement et non sans cynisme, avec force tonitruance (on eut aimé qu’elle profita à d’autres plus soucieux de nos libertés publiques) les quarante ans du FN, je me dis qu’il y a franchement des coups de pieds dans le cul ou ailleurs qui se perdent. Car ce combat là, je ne l’ai pas quant à moi mené sur le ring d’un écran d’ordinateur via un blog, mais au risque d’un coup de poing dans la gueule, tard la nuit, en collant, décollant et recouvrant des affiches haineuses dans une sombre vallée des Vosges, ou près d’une plage du Crotoy même en vacances, parfois seul, au risque de rencontres pas franchement recommandables, comme ce fut parfois le cas, comme certains peuvent en témoigner.
Alors, ce genre d’articles, tendant à célébrer à leur façon respective un bien triste anniversaire, sans oublier le cocorico du jour, dont la seule conséquence sera probablement de faire douter ceux qui ont cru bien agir, et qui convaincront probablement si bien ceux qui ne font rien de continuer à le faire tout aussi bien en se taisant si volontiers sur ce point, et cela particulièrement dans leur entourage, parfois raciste et ouvertement xénophobe, là où le combat est le plus dur je le sais, vous savez où vous pouvez vous les mettre ?
Non, malgré tous les discours, rien ne justifie cela. Ils ne passeront pas par moi.