Je ne suis pas obsédée par le conservatisme culinaire mais très franchement je n'ai pas envie de croquer dans un cornichon qui a poussé en Inde alors que c'était la spécialité de mon département de naissance, l' Yonne.
Me souvenant de ma grand-mère les préparant avec énergie chaque été je me suis promis d'en faire autant si je parvenais à en trouver localement. Vous pensez bien que je n'ai pas hésité à en récolter dimanche.
J'avais en mémoire que plus ils sont petits meilleurs ils sont. Mais entre les Malossol géants préparés à la russe et ce que j'ai ramené il y a une marge qu'il va me falloir ajuster. Parce que les petits sont vraiment très pénibles à brosser. Quand on voit la densité des poils râeux de ces légumes on comprend que ce ne soit pas une mince affaire. L'opération semblait ne jamais s'achever. Alors que la terre m'a semblé se détacher plus vite des pièces de taille moyenne. Comme disait mémère, faut être pris pour être appris.
Ensuite il a suffi de les sécher grossièrement dans un torchon (surtout ne pas rincer), de les mettre dans un bocal et de verser dessus du vinaigre d'alcool bouillant. N'ayant pas d'estragon sous la main j'ai pensé que quelques fanes de fenouil feraient l'affaire. Il parait que dans un mois mes cornichons seront croquants.
A suivre.