Marisol Touraine était l'invitée vendredi de la Matinale de Canal Plus: l'occasion pour la ministre des Affaires sociales et de la Santé de revenir sur l'affaire Mediator, la lutte contre les cancers et l'euthanasie.
Mediator: les victimes seront indemnisées
Marisol Touraine est revenue sur l'affaire du Mediator, rappelant notamment "la responsabilité ultime" du laboratoire Servier. Et d'annoncer afin d'éviter d'ajouter "l'angoisse de l'attente du processus judiciaire qui est en route à l'angoisse de la maladie", la mise en place d'une commission d'experts indépendants. S'agissant de l'action de cette commission, la ministre affirme clairement:
Je souhaite que cette commission se prononce dans un esprit de rapidité, d'ouverture et de justice, [...] et de faire en sorte qu'il n'y ait pas de situation dans lesquelles les victimes ne seraient pas indemnisées. [...] Le doute ne doit pas profiter au laboratoire Servier.
Un grand plan de santé publique pour lutter contre les cancers
Interrogée sur l'augmentation du tabac le 1er octobre, Marisol Touraine a rappelé sa détermination à faire reculer la consommation, mais indiqué que "l'aspect financier n'est qu'un aspect d'une politique globale". A cette fin, la ministre a annoncé la mise en place d'un grand plan de santé publique notamment pour lutter contre le cancer et la diversité des cancers.
Marisol Touraine est également revenue sur le lancement de la campagne "Octobre rose", pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein:
C'est un cancer qui se soigne de mieux en mieux, même s'il tue encore beaucoup de femmes. Plus de 11.000 femmes sont malheureusement chaque année victimes de ce cancer. Et je crois qu'il faut appeler les femmes à se faire dépister.
L'euthanasie, une affaire de dignité
Enfin la ministre a conclu en expliquant sa position sur l'euthanasie:
C'est une affaire de dignité, c'est une affaire de liberté. Vous le disiez, dans mon ministère je vois par définition beaucoup de situations de maladie, de souffrance. Et les hommes, les femmes malades qui souffrent veulent être considérés comme des personnes libres, dignes jusqu'au bout. Et je crois que choisir la manière dont on va mourir, choisir le moment où l'on va mourir, ce peut être aussi un geste de courage et un geste de dignité qu'il faut respecter.