Les 60 ans de Poutine, tsar du chaud business

Publié le 06 octobre 2012 par Sylvainrakotoarison

Il a réussi à redonner de la fierté à un peuple qui s’est senti brisé avec la défaite politique et idéologique du communisme. Sa popularité s’est cependant fondée sur un système policier qui malmène la démocratie. Depuis décembre 2011, des yeux s’ouvrent…

Dimanche 7 octobre 2012, Vladimir Vladimirovitch Poutine a 60 ans. Il arrive à un âge canonique, l’ancien âge de la retraite ; mais c’est encore jeune pour quelqu’un qui est au pouvoir depuis près de treize ans et qui compte bien y rester.

Chavez, élu à la russe

Son ami Hugo Chavez, deux ans plus jeune mais au pouvoir un ans plus tôt que lui (depuis le 2 février 1999), lui, va essayer à se faire réélire une nouvelle fois ce même dimanche. Il avait été déjà élu trois fois : le 6 décembre 1998 (56%), le 30 juillet 2000 (59,5%), le 3 décembre 2006 (63%) et peut-être ce 7 octobre 2012.

Pourtant l’article 230 de la Constitution vénézuelienne qu’il avait lui-même promulguée le 20 décembre 1999 interdisait ce cumul successif de plus de deux mandats : « Le mandat du Président de la République est de six ans. Le Président peut être réélu et seulement une fois pour un mandat supplémentaire. ».

Chavez a donc voulu faire un référendum pour supprimer les huit derniers mots de cet article. Mais le référendum du 2 décembre 2007 l’a rejeté avec 50,7% de non. Qu’importe, Chavez réorganisa un nouveau référendum le 15 février 2009 qu’il gagna, cette fois-ci, avec 54,8% de oui. Chavez a pu donc se présenter pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2012.

Ailleurs, cette interdiction des trois mandats successifs a été rajoutée dans un amendement à la Constitution des États-Unis (22e amendement du 27 février 1951) après la "longue" Présidence de Franklin Delano Roosevelt (4 mars 1933 au 12 avril 1945). Elle a été également rajoutée à la Constitution française par le Président Nicolas Sarkozy lors de la révision du 23 juillet 2008. Elle est également dans la Constitution russe.

Et justement, revenons à Poutine. Poutine était un ovni dans la politique intérieure russe en 1999.

La lente agonie du système Eltsine

Le Président Boris Eltsine (mort le 23 avril 2007 à 76 ans, en pleine élection présidentielle française), parfois sous la dépendance de l’alcool, en était arrivé à changer de Premier Ministre sur un simple caprice. Ces changements d’humeur étaient d’autant plus inquiétants qu’il recherchait en eux son éventuel dauphin.

Aux côtés d’Egor Gaïdar, nommé (à 36 ans) le 15 juin 1992 (mort le 16 décembre 2009), de Viktor Tchernomyrdine, nommé (à 54 ans) le 15 décembre 1992 (mort le 3 novembre 2010), de Sergueï Kirienko, nommé (à 36 ans) le 23 mars 1998, d’Evgueni Primakov, nommé (à 69 ans) après le krach le 11 septembre 1998, de Sergueï Stepachine, nommé (à 47 ans) le 19 mai 1999, Eltsine songeait aussi à d’autres héritiers possibles avec les influents Vice-Premiers Ministres Anatoli Tchoubaïs (44 ans en 1999) et Boris Nemtsov (40 ans en 1999), ou encore des oligarques, comme le très puissant maire de Moscou, Youri Loujov (63 ans en 1999), et en 1996, il y avait même eu l’hypothèse de son garde du corps personnel, Alexandre Korjakov (48 ans en 1999) ou d’un autre général, devenu très populaire, Alexandre Lebed (49 ans en 1999, mort le 28 avril 2002 d’un accident d’hélicoptère, lui aussi en pleine élection présidentielle française).

Le KBG proche du pouvoir

Finalement, à la surprise générale, Boris Eltsine nomma un récent directeur du FSB (ex-KGB) à la tête du gouvernement russe le 9 août 1999. Lieutenant-colonel assez froid basé en Allemagne de l’Est, Vladimir Poutine est, comme Anatoli Tchoubaïs et Dimitri Medvedev, un "enfant" d’Anatoli Sobtchak (62 ans en 1999, mort le 20 février 2000), élève du professeur de droit et collaborateur du maire de Saint-Pétersbourg jusqu’à sa défaite municipale en 1996. Au moment de sa nomination, Poutine avait 46 ans.

Et visiblement, cela semblait le "bon" successeur pour le clan Eltsine. À savoir, discret, efficace et supposé "manœuvrable". Inconnu du grand public, Vladimir Poutine se créa vite une popularité auprès des Russes par ses propos "musclés", sans langue de bois, et par son engagement dans la seconde guerre en Tchétchénie (à partir du 1er octobre 1999). À Astana, par exemple, il se déclarait « prêt à buter les terroristes jusque dans les chiottes ».

C’est lui qui mena les élections législatives du 18 décembre 1999 qu’il a gagnées même si la Douma restait émiettée en de nombreux partis. Avec son futur parti "Russie unie", Poutine allait obtenir plus tard la majorité aux élections législatives du 7 décembre 2003 (221 sièges sur 450), du 2 décembre 2007 (avec 315 sièges sur 450 !) et du 4 décembre 2011 (238 sièges sur 450), ces dernières ayant été contestées par de nombreuses manifestations qui furent réprimées.


Malade et épuisé, Boris Eltsine a mis en scène sa dernière surprise lors de son allocution des vœux le 31 décembre 1999 en annonçant sa démission immédiate et en transférant en direct à la télévision ses pouvoirs à Vladimir Poutine, le Premier Ministre étant chargé d’assurer l’intérim selon la Constitution russe.

L’objectif était atteint pour le clan Eltsine, celui de l’immunité, pour ne pas dire l’impunité, pour toutes les éventuelles malversations réalisées par le clan au cours des privations des entreprises d’État.

Opération de séduction réussie

Pour être populaire, Poutine a multiplié les scènes médiatiques où il prenait le beau rôle. Les Russes l’ont ainsi vu comme un skieur, un nageur, un judoka (ceinture noire, il a édité une vidéo de formation pour le judo lors d’un récent anniversaire), un chasseur, un tireur, un pêcheur… n’hésitant pas à parler "cru" et à montrer ses biscotos. Bref, il s’est fabriqué le mythe du héros.


Résultat, c’est sans beaucoup de surprise qu’il a été élu le 26 mars 2000 avec 52,5% dès le premier tour. Ce n’est qu’à cette date que Vladimir Poutine a pris la mesure de sa puissance. D’une part, il a cherché à restaurer l’État qui s’était effondré depuis la chute de l’Union Soviétique à Noël 1991 en "déseltsinisant" l’économie russe. Cela a fait beaucoup de victimes, parmi les oligarques, en particulier le milliardaire Mikhaïl Khodorkovski, toujours détenu en Sibérie, et Poutine a ainsi pu placer ses propres hommes (notons qu’il n’y a aucune femme à de hautes responsabilités dans son entourage).


La première épreuve internationale de Poutine se déroula paradoxalement au centre économique de son ancien ennemi de la guerre froide : le 11 septembre 2001, Poutine fut l’un des premiers chefs d’État à réagir aux attentats du World Trade Center et du Pentagone et a assuré les Américains de sa grande solidarité.

Cette réaction fut la fin définitive de la guerre froide et la mise en place d’un nouveau monde où l’ennemi serait plus le terrorisme international, en particulier islamiste, que des nations identifiables. À ce titre, la "croisade" de George W. Bush s’inscrivait très bien dans la guerre contre les Tchétchènes et contre toutes les factions des régions islamiques de la Russie. L’ouverture de l’Asie centrale à l’armée américaine pour la guerre en Afghanistan (en particulier en Ouzbékistan) a cependant inquiété les militaires russes.

"Poutinisation" de l’administration russe

Très vite, Poutine n’a eu plus qu’un mot d’ordre, faire renaître la grandeur de la Russie et redonner la dignité à son peuple, par des moyens assez brutaux. Réorienter l’économie nationale de manière plus dirigiste, recontrôler la plupart des leviers de la démocratie (en particulier la presse et la télévision), et également, trouver un moyen de durcir le ton face aux États-Unis. En 2003, Vladimir Poutine s’est alors pris au jeu d’une entente tripartite entre la Russie, la France et l’Allemagne en multipliant les rencontres avec Jacques Chirac et Gerhard Schröder, le 11 avril 2003 à Saint-Pétersbourg, le 31 août 2004 à Sotchi, le 18 mars 2005 à Paris, le 3 juillet 2005 à Kaliningrad (pour le 750e anniversaire de l’enclave), etc.


Le 14 mars 2004, Vladimir Poutine fut réélu au premier tour avec 71,2%. "On" lui a donné les coudées franches. Il n’a pas hésité donc à jouer les rapports de force et à replacer les relations internationales autour des ressources énergétiques de la Russie, en particulier le pétrole et le gaz. Gazprom est ainsi considéré en décembre 2005 comme « un puissant levier d’influence économique e politique sur le reste du monde ». Parmi les patrons de Gazprom, il y a eu Viktor Tchernomyrdine de 1989 à 1992, Dimitri Medvedev de 2002 à 2003 et Viktor Zoubkov en 2008.

Résultat sur le plan diplomatique, si la Russie a accepté de fermer les yeux en Libye, elle reste un allié tacite de l’Iran et elle refuse obstinément au Conseil de sécurité de l’ONU toute solution internationale en Syrie en proie aux massacres des populations civiles par son dictateur Bachar El-Assad.

Comment contourner l’esprit des institutions ?

À l’approche de la fin de son deuxième mandat présidentiel de quatre ans, Vladimir Poutine s’est retrouvé avec la même impasse constitutionnelle qu’Hugo Chavez. Mais contrairement à ce dernier, il a préféré contourner l’obstacle d’interdiction d’un troisième mandat successif en choisissant un jeune économiste de 42 ans, d’inspiration libérale et sociale comme successeur. Bénéficiant du parti de Vladimir Poutine, Dimitri Medvedev a été élu le 2 mars 2008 dès le premier tour avec 70,3% alors qu’il n’était pas connu.


Le deal entre les deux hommes était clair : Medvedev a pris ses fonctions le 7 mai 2008, et il a nommé le lendemain Poutine à la tête du gouvernement. Ainsi, en redevenant Premier Ministre, Poutine a réussi à conserver habilement le pouvoir tout en respectant à la lettre la Constitution russe.

Comme les élections législatives du 2 décembre 2007 avaient donné à son parti la majorité qualifiée (deux tiers) pour réviser la Constitution, Poutine ne tarda pas, en décembre 2008, à en profiter pour réformer la Constitution… Pas pour supprimer l’interdiction du troisième mandat successif, mais pour prolonger la durée du mandat de quatre à six ans (six ans, comme au Venezuela !).

Le match tant souhaité Medvedev vs Poutine…

Medvedev, par son passé et sa sensibilité, paraissait plus humaniste, plus pacificateur et plus modéré que son mentor dans les options politiques et beaucoup avaient imaginé que la fonction allait créer l’homme et qu’une fois Président de la Fédération de Russie, Dimitri Medvedev allait cultiver un peu d’ambition personnelle et se retrouver naturellement en rivalité avec son indéboulonnable Premier Ministre.

Il faut noter que la très forte majorité de "Russie unie" à la Douma pendant qu’il n’était plus Président a assuré à Poutine, redevenu président de ce parti, un pouvoir politique puissant dans le pays.

Finalement, les illusions de certains s’évanouirent le 24 septembre 2011, lorsque, au congrès de "Russie unie", le Président Medvedev, refoulant les motifs de confrontation avec lesquels les deux avaient joué, proposa à Poutine d’être lui-même le candidat à l’élection présidentielle du 4 mars 2012. La boucle était bouclée. Medvedev allait devenir tête de liste aux élections législatives du 4 décembre 2011, qu’il remporta avec une majorité absolue, laissait place à Poutine et prenait sa place à la tête du gouvernement.


Vingt-quatre ans de pouvoir ininterrompu ?

Sur le papier, tout s’est donc bien déroulé : Vladimir Poutine a été élu (réélu) le 4 mars 2012 dès le premier tour avec 63,6%. Réinvesti à la tête du pays le 7 mai 2012, Poutine nomma donc Premier Ministre comme prévu Medvedev le lendemain.

Nul ne doute que Vladimir Poutine envisagera sérieusement de se représenter à la prochaine élection présidentielle, le 4 mars 2018, où il n’aura que 65 ans, pour un dernier mandat de six ans qu’il exercerait jusqu’au 7 mai 2024 ! Il aura alors 71 ans.


Avec ce petit jeu institutionnel et cette parade du jeu de copilotage avec un prête-nom fiable et sans caractère (Medvedev), Poutine s’est assuré de rester à la tête d’une des grandes puissances nucléaires pendant plus de …vingt-quatre ans ! Dans toute l’histoire moderne de la Russie (après le tsar), il n’y aura que Staline qui avait duré plus longtemps, près de trente et un ans, du 3 avril 1922 au 5 mars 1953.

Oui, mais voici que le peuple russe n’est pas si docile que cela.

L’ordre avant la liberté

En fait, il n’a jamais été docile, et c’est bien pour cela que tsars et secrétaires généraux du parti communiste de l’Union Soviétique n’hésitaient pas à employer les manières fortes pour avoir gain de cause. Sauf Mikhaïl Gorbatchev (81 ans maintenant) qui, lui, au contraire, a tenté (en vain) de réformer le système communiste de l’intérieur, avec plus de transparence (glasnost) et plus d’ouverture (perestroika, restructuration), aboutissant à la chute du Mur de Berlin (sans effusion de sang) puis à l’effondrement de tout l’édifice communiste du continent en vingt-cinq mois. Cela lui a valu un Prix Nobel de la paix en 1990 (qu’il a ravi à Vaclav Havel).

Non, le peuple russe n’est pas docile, surtout celui des villes, celui des grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg. Il refuse des élections noyées d’avance par 99% de participation et 99% en faveur du parti présidentiel dans certaines régions lointaines où il est très difficile de contrôler le bon déroulement des opérations de vote. Il conteste et il le manifeste, et ces manifestations sont régulièrement réprimées par la force, avec des arrestations et des humiliations.

L’élection présidentielle de 2012, comme les précédentes depuis Poutine, n’est que le résultat d’un système politique et médiatique verrouillé et de la dérive totalitaire de Poutine. C’est assez facile de comparer : l’élection présidentielle de 1996, au contraire des suivantes, fut à deux tours, avec des différences assez faibles entre les deux premiers candidats.


Le 19 décembre 2007, le magazine "Time" a désigné Poutine l’homme de l’année 2007. Et le journal résumait sa politique par ces quelques mots : « Choosing order before freedom » [Préférer l’ordre à la liberté]. L’ordre et la liberté sont souvent antagonistes (ce qui a miné la cohérence intellectuelle de ceux qui veulent à la fois l’ordre sécuritaire et la liberté économique).

Pas d’opposition structurée

Comme dans beaucoup de "démocraties autoritaires" (où le jeu démocratique n’est pas encore totalement sincère), ce qui manque le plus est évidemment la structuration d’une opposition unie, solide, cohérente et compétente face à "Russie unie" et au Président Poutine.


Pour l’instant, le meilleur opposant est le partisan de la nostalgie, le représentant du parti communiste russe, Guennadi Ziouganov (68 ans), qui est arrivé en deuxième position dans toutes les élections présidentielles : 32,0% au premier tour le 16 juin 1996 (Eltsine n’avait recueilli que 35,3%) et 40,3% au second tour le 3 juillet 1996 ; 29,2% en 2000 ; 17,7% en 2008 et 17,2% en 2012 (en 2004, le candidat communiste Nikolaï Kharitonov était arrivé lui aussi en deuxième position avec 13,7%). Ziouganov a un projet bien particulier pour la Russie : il souhaite une "restalinisation" !

Depuis plus de cinq ans, le Front civique uni organise des manifestations sous la houlette de Gary Kasparov (49 ans), célèbre champion du monde d’échecs (de 1985 à 2000), soutenues par des personnalités comme Mikhaïl Kassianov (54 ans), ancien premier Premier Ministre de Poutine (du 7 mai 2000 au 24 février 2004) et Boris Nemtsov (l’ancien poulain de Boris Eltsine). Mais elles ont conduit pour l’instant à l’impasse.

Car ces "libéraux" n’ont jamais eu la cote en Russie, ne représentant que 5 à 10% des électeurs, symboles des années Eltsine de privatisations et de ruines du collectivisme. Il y a cependant une figure pourrait peut-être émerger.

Il s’agit d’Alexeï Koudrine (52 ans), qui fut Ministre des Finances sous Poutine et Medvedev, du 18 mai 2000 au 26 septembre 2011 (avec rang de Vice-Premier Ministre à partir du 14 septembre 2007). Koudrine fait partie des "libéraux réformateurs" de l’école Sobtchak comme Medvedev et Tchoubaïs, ayant travaillé à la mairie de Saint-Pétersbourg où il a rencontré Poutine. Viktor Zoubkov (71 ans), Premier Ministre du 12 septembre 2007 au 8 mai 2008, fait partie aussi de ce groupe, ayant travaillé également à la mairie de Saint-Pétersbourg.

Au sein du pouvoir, deux clans s’affrontent justement, ces libéraux appelés "piterskiié" et ceux issus, comme Poutine, de l’appareil sécuritaire, KGB, armée, police etc. appelés "siloviki", que comptent entre autres Sergueï Ivanov (59 ans), Ministre de la Défense du 28 mars 2001 au 14 novembre 2005, et depuis cette date, Vice-Premier Ministre (il était rival de Medvedev en 2007 pour le choix du candidat à l’élection présidentielle) et Mikhaïl Fradkov (62 ans), Premier Ministre du 1er mars 2004 au 12 septembre 2007.

Alexeï Koudrine a donné sa démission en septembre 2011 parce qu’il était opposé au fait que Medvedev devînt Premier Ministre après l’élection présidentielle. Il comptait en fait être nommé à ce poste par Poutine revenu à la Présidence de la Fédération. Du coup, il a même participé à des manifestations en décembre 2011 pour protester contre les trucages électoraux.

Donner des leçons… ou écouter le peuple ?

Poutine, à ses 60 ans, envisage peut-être de faire comme à un précédent anniversaire : des leçons de judo. Serait-ce donc pour bien insister sur son invincibilité ? Les digues du mécontentement populaire pourraient pourtant vite se fissurer… Ne serait-ce pas plutôt le peuple qui doit lui donner une leçon ?

Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (6 octobre 2012)
http://www.rakotoarison.eu

Pour aller plus loin :
Double mandat successif dans le monde.
Histoire institutionnelle récente de la Russie.
La succession de Poutine en 2008.
L’élection de Medvedev en 2008.
Medvedev devient tsar.
Poutineries.
Jusqu’en 2024 ?

 

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/les-60-ans-de-poutine-tsar-du-123836