Évidemment, la caisse du coin ne vous donnera jamais un tel taux de rendement pour un dépôt à terme. Même chose pour les obligations d’épargne du Canada et celles de Placement Québec. Pour obtenir plus que l’inflation, vous devez sortir des sentiers battus.
L’année 2012 est finalement pas si mal pour quelques secteurs économiques. La technologie et la santé affichent même des rebonds spectaculaires. Par exemple, L’action de Seagate a gagné 180% depuis 1 an. Sprint/Nextel +64%, Apple +63%, Linkedin +58% et Google 47%.
Avec un portefeuille diversifié, c’est plus compliqué. Depuis 2 ans, les gestionnaires doivent redoubler d’effort. La stratégie passive qui consiste à stationner son bas de laine dans un indice boursier et à attendre que les petits pains se multiplient ne répond plus aux attentes. Les obligations internationales et de sociétés à rendement élevé ont pris le relais des titres à revenus gouvernementaux. Quant aux marchés boursiers, 2012 a été très payante pour les «stockpickers». Ceux qui sélectionnent les titres individuellement avec beaucoup de minutie.
Les étoiles de la gestion active ne sont pas exclusifs aux biens nantis. Les grandes familles de fonds communs ont toutes dans leurs rangs un ou deux «Crosby» de la bourse. Cette année, l’équipe Invesco-Trimark a réalisé quelques trucs du chapeau. Norm MacDonald, gestionnaire du fonds de ressources a su identifier une société de choix boudée injustement. Selon ses analyses, Progress Energy se transigeait à des cours boursiers bien plus faibles que les autres exploitants de gaz naturel.
77% DE GAIN EN UNE JOURNÉE
MacDonald observait que les terres de Progress étaient situées pour la plupart dans l’Ouest, donc stratégiquement positionnées pour l’exportation vers l’Asie. 12 fonds de la famille Invesco-Trimark se sont donc rapidement gonflés de ces actions sous-évaluées. Ce qui devait arriver arriva bien plus vite que prévu. La société malaisienne Petronas a offert une prime de 77% sur le cours de l’action de Progress. A ce prix, tous les actionnaires ont dit oui.
Le 28 juin 2012, Invesco a réalisé un gain de 223 millions $ en 24 heures. Résultat; les petits et grands investisseurs des parts des fonds Trimark Ressources, Croissance du revenu, destinée canadienne, dividendes canadiens Plus, et Rendements diversifiés… récoltent une partie significative de ces gains. Tous ces fonds affichent plus de 10% de rendement sur les 12 derniers mois.
Comprenez-vous que les «passes» comme on aime les appeler, ne sont pas des coups du hasard? MacDonald, comme d’autres investisseurs d’expérience savent que ce sont souvent les titres en déclin et punis par l’opinion publique qui réagiront par sursauts. Pour éliminer le risque, il faudra cependant analyser soigneusement les bilans, les carnets de commandes et pourquoi ne pas envoyer des éclaireurs sur place? Question de valider de trop beaux chiffres.
Faire 10% de temps en temps, c’est relativement facile pour un gestionnaire aguerri. Ce qui l’est moins c’est de répéter cette prouesse année après année. Quelques EXCELLENTS gestionnaires y parviennent mais ne le savent JAMAIS d’avance. Celui qui osera vous faire une promesse de rendement sûr de 10% annuellement a plus de chance d’être un habitué du «Café Consenza» que de l’industrie financière.