Canards enchainés : de la liberté de la presse en France
Publié le 06 octobre 2012 par Christophefaurie
J’écoutais une émission de France Culture, ce matin, qui s’inquiétait
de ce que la presse couche avec les politiques. Quelques faits, moins connus,
sont plus graves : notre presse est possédée par des intérêts
industriels, il n’y a pas de « groupe de presse » ; surtout,
elle a licencié ses spécialistes, si bien qu’elle sous-traite ses idées à
ceux qui veulent bien lui donner les leurs. On regrettait aussi qu’il n’y ait
pas, en France, d’investigateurs méchants (du genre de ceux qui ont fait tomber
Nixon), comme en Angleterre ou aux USA. Mais ça ne marche pas chez-nous disait
une journaliste.
Ce avec quoi je ne suis pas d’accord : chez nous
lorsque quelqu’un est méchant, il est hargneux, il vous insulte, il a un compte à régler
avec vous, il vous a jugé, sans appel. Chez les Anglo-saxons, un journaliste méchant est quelqu’un qui a une conscience à toute épreuve, mais qui est bien élevé. Il ressemble plus au lieutenant Colombo qu'au syndicaliste CGT. En fait, c'est une sorte de juge d'instruction.
Capture du Canard
(Depuis quand a-t-il un site Internet? Révolution?)
De manière inattendue, je me suis demandé si Internet ne
pouvait pas sauver la
presse. En effet, non seulement Internet sort des nouvelles censurées
par la presse, mais ces nouvelles seront
de plus en plus une tentative de manipulation. Double avantage pour la presse : elle n’a plus besoin d’avoir
peur de la vérité, qui paraîtra sans elle ; elle a un rôle essentiel dans
la vérification de l’information. Elle redevient un contre-pouvoir. Je rêve ?