Les élections des députés aux States vont bientôt commencer et la campagne bat son plein. C'était sans compter sur le politicien en place très porté sur la chose et le fils excentrique d'un richard, candidats dans la même circonscription...
La critique politiquement incorrecte de Borat
Alors que les élections françaises sont finies depuis juin et que la campagne ricaine en est à ses dernières semaines, voici venir The Campaign. Produit par Adam McKay (Rocky Bobby, The other guys), réalisé par Jay Roach (les Austin Powers, Mon beau-père et moi), le film met en scène Will Ferrell, Zach Galifianakis, Jason Sudeikis, John Lithgow, Dan Aykroyd, Dylan McDermott, Brian Cox, Katherine LaNasa et Sarah Baker. Ce cru a été moyennement suivi par le public, probablement scié par tant de discours politiques de merde avec le même discours. Alors une comédie qui en parle pas très envie. Sauf votre serviteur en bon fan de Will Ferrell. L'ouverture est tout simplement hilarante. Ferrell joue les politicards par excellence avec un discours pour le moins détonnant. En d'autres termes, à tous les endroits où il va, le métier est la colonne vertébrale du pays! Du grand n'importe quoi malheureusement très réaliste (souvenons nous de certains discours de l'ancien président de notre pays où ce genre de situations étaient assez répétitives). En sachant que certains présidents adultères s'en prennent dans la tronche avec le personnage de Ferrell. Ill apparaît comme un véritable queutard.
Ce n'est même pas un politique mais une bête de sexe ambulante. Une sorte d'Austin Powers de la politique! Tout ce qu'il dit tourne autour de la ceinture et comment ne pas rire quand il se trompe de numéro de téléphone croyant téléphoner à son amante (qu'il s'est tapé dans des toilettes d'ouvriers! Quelle classe!) et se retrouvant dans une famille en train de manger! Le personnage de Ferrell est probablement le meilleur rôle du film, à la fois véreux, sans scrupule et d'une hilarité incroyable. Le genre que l'on ne voudrait absolument pas voter mais que l'on fait quand même car il arrive à vous embobinner. Arrive alors Galifianakis toujours dans le genre de personnage ravagé de la cafetière. Déjà que le type n'était pas drôle avant (son rôle dans les Very Bad Trip est vraiment pénible et ses autres apparitions également), alors là ça ne change pas grand chose. Reste qu'il est un peu moins agaçant que d'habitude. Il incarne le fils ding ding d'un richard à la retraite et qui se fait embaucher par des exploitants de chinois pour contrecarrer Ferrell. McDermott lui servira de conseiller et autant dire qu'il va faire le ménage dans la famille. Aux chiots les petits chiens, bonjour les bergers allemands!
Lui-même va devoir devenir un vrai homme de poids, au point que Ferrell commence à être sérieusement inquiété. Au point de taper là où ça fait mal en humiliant son adversaire devant ses amis ou en se tapant sa femme dans toutes les pièces de la maison en filmant ses faits d'armes! Séquence peu ragoutante mais franchement bien torchée! Néanmoins, le film a quelques défauts comme souvent depuis quelques années chez Jay Roach. Déjà le film a quelques longueurs inutiles et n'aidant pas trop pour un film d'1h35. Outre cela, on regrettera aussi le discours final, pure hypocrisie dans un film aussi politiquement incorrect. En d'autres termes "vous avez élu un salaud, moi donc et pas le bon". On se croirait dans un discours de George W Bush vantant les louanges d'Al Gore! Invraissemblable. En sachant que le duo Aykroyd-Lithgow est trop peu présent. D'ailleurs en parlant d'Aykroyd, son duo véreux apparaît comme une sorte d'hommage à un de ses meilleurs films, Un fauteuil pour deux. Pas déplaisant. Quant à Cox, il fait le service minimum et semble de moins en moins en forme. Lui qui avait fait un monumental retour au début des années 2000.
Une comédie tranchante sur la politique actuelle mais pas toujours.
Note: 13/20