À l’heure où plus de 50% des entreprises exigent un haut niveau d’anglais, maîtriser parfaitement cette langue est aujourd’hui un impératif. Si vous demandez à un recruteur quelle partie des CV est le plus « enjolivée », il vous répondra pour sûr : les compétences linguistiques.
Il est ainsi intéressant de souligner le fait que 49% des cadres en France avouent être mal à l’aise lorsque leurs responsabilités nécessitent une maîtrise opérationnelle de l’anglais. Pourtant 75% déclarent sur leur CV parler couramment une, parfois même plusieurs langues. Étrange, non?
Dans ces conditions, nous avons toutes les raisons de penser que les personnes qui « sur-vendent » leurs compétences linguistiques sont nombreuses alors qu’il reste essentiel de bâtir les relations professionnelles sur la confiance.
Et vous, quel est votre véritable niveau d’anglais ?
Il est communément établi 5 paliers de niveau qui sont les suivants : scolaire, intermédiaire, courant, bilingue, maternel.
Le niveau scolaire est désigné comme le niveau le plus bas. On considère que nos connaissances reposent uniquement sur les restes du collège. « Where is Brian? Brian is in the kitchen » « Hello, my name is Lucas. Do you want to be my friend? » ou encore, ma préférée : « Oh, it’s raining today. Where is my umbrella? Une formule toute faite revient souvent : « En anglais ? J’ai des notions. » C’est ça, des notions… Bref, à ce niveau là, vous rencontrez beaucoup de difficultés à comprendre la langue et demandez souvent à vos interlocuteurs de se répéter.
Au niveau intermédiaire, vous savez vous faire comprendre et la plupart du temps, vous comprenez ce que les gens disent. Il reste néanmoins compliqué pour vous de faire de longues phrases, de les structurer et du coup, vous préférez les phrases courtes. Toutefois, si vous êtes habitués à écouter des chansons anglophones ou regarder des films sous-titrés, on peut dire que vous atteignez un niveau conversationnel.
Le niveau courant est sans nul doute le plus répandu. Officiellement. Quand on parle anglais couramment, on regarde les films en version originale (sans sous-titres !), on sait parler de tout et de rien puisque qu’on a suffisamment de vocabulaire pour tenir des conversations dans de nombreux domaines. D’ailleurs, vous le faites tellement bien ! Un vrai New-Yorker ! Cool !
Vous êtes bilingue. La langue de Shakespeare n’a pas de secret pour vous. Vous maîtrisez à la fois les conversations mondaines, qu’elles traitent d’affaires ou bien de politique, et tout aussi bien le jargon anglais. Vous savez même parler… pour ne rien dire ! Brillant ! Vous, vous détenez le certificat doré du TOEIC genre 910 / 990. Ding ! Ding ! Ding !
Le niveau maternel, forcément le moins méritant. Il a, au demeurant, le mérite de me rappeler une anecdote amusante : je rencontrai un candidat, lors d’un entretien d’embauche ; l’anglais maternel était pré-requis. Ainsi, à la fin de l’entretien, je demandai : « Donc l’anglais, c’est bien votre langue maternelle ? Il devint soudainement anxieux, mal à l’aise, il fronça les sourcils et m’avoua finalement : « Euh, en fait, pas techniquement… Euh… Ça change quelque chose si… Euh… En fait, c’est mon père qui est anglophone (hésitant) … Pas ma mère. »
Vous êtes désormais capable d’évaluer votre anglais. Toutefois, les recruteurs savent parfaitement que le niveau est tout à fait relatif et on a une bonne nouvelle pour vous : il est d’usage de considérer que si vous connaissez 150 mots du champ sémantique de votre domaine professionnel, vous pouvez aisément mener des négociations et créer de vraies relations professionnelles avec vos interlocuteurs outre Manche.
Le plus important reste d’être compris, sûr de vous et de ne pas avoir peur de vous lancer. En plus, l’accent français est tellement mignon.
Sources: www.apec.fr, Le Nouvel Obs, Le figaro