La japonaise Hisako Iihashi expose à La Source,Fontaine-lès-Dijon,jusqu’au 28 octobre.
Les encres et les dessins de cette artiste m’ont beaucoup plu. Moins les peintures.
A part quelques fleurs (d’un réalisme raffiné,à l’inspiration très tradition japonaise),la représentation de nus occupe toute l’expo.
Ce qui est intéressant ici,c’est la fusion lente et progressive de ce que Hisako a appris au Japon et de ce qu’on lui a enseigné en France. Le mariage des deux écoles est là,sous nos yeux. Dans son pays,elle a assimilé une technique irréprochable,disciplinée,pudique. Chez nous,elle a ajouté à la technique un ressenti personnel,une sensualité,une humanité…Les deux réunis devraient donner un art accompli. Mais Hisako cherche encore. Laissons lui le temps d’oser!
Revenons à ses encres. Si proches de la calligraphie…Le trait noir sûr,appuyé ou relâché (suivant le geste maîtrisé de la main). Le trait qui occupe juste la place qu’il faut. Pas davantage. Laissant le vide (le blanc) prendre toute son importance. Des corps suggérés qui sont des écritures. Des nus qui sont des signes. Toutes ces lignes rondes qui sont des lettres…ou des formes féminines. J’aime l’ambiguïté.
Et puis,ses dessins. Exceptés certains qui sont vraiment sortis tout droit du cours d’atelier, ils ont une force personnelle intéressante. Quelque chose qui bouge,qui fait violence,qui explore…
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