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Touche pas à mon patron

Publié le 06 octobre 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Touche pas à mon patron

Il y a quelques temps, le candidat républicain Mitt Romney avait provoqué l’ire des électeurs démocrates en les accusant d’être une bande d’assistés qui se vivaient comme des victimes incapables de prendre leur destin en main. Chez nous aussi, on a notre lot de martyrs, mais pas dans le même camp. En France, on n’a pas de pétrole, mais on a plein de racismes différents, et au rythme où ça va, il y en aura bientôt plus que de saints dans le calendrier.

Oubliez les Roms qui grâce au Conseil Constitutionnel vont pouvoir continuer à se trimballer un carnet de circulation parfaitement discriminatoire: il y a bien plus malheureux dans notre beau pays qui ne mérite pas son titre de patrie des Droits de l’Homme. Ainsi, après le racisme antichrétien cher à l’AGRIF et à Civitas, après le racisme anti-blanc théorisé par Jean-François Copé, voila qu’un nouveau malheur vient fendre nos âmes d’enfants de la République et ternir les oripeaux de cette catin de Marianne: le racisme anti-patrons. Tout fout le camp, ma bonne dame.

En effet, comme s’en alarme Laurence Parisot, l’hydre socialiste qui étreint la France de ses griffes turgescentes a insufflé dans l’esprit de nos concitoyens une haine viscérale à l’endroit du patron. Il n’est ainsi pas rare de nos jours, de voir d’honnêtes entrepreneurs se voir refuser l’entrée d’une boîte de nuit par un salarié hautain, riscophobe et ivre de ses droits qu’il pense acquis (le bougre!), simplement du fait de leur appartenance au Medef ou à la CGPME. Les capitaines d’industrie n’osent plus prendre les transports en commun de peur de se faire agresser par des prolétaires racistes, et doivent se barricader dans des limousines ou des monospaces blindés pour éviter les manifestations. De même, les dirigeants n’osent se mêler au commun des mortels et sont relégués dans des quartiers résidentiels dans des faubourgs insalubres, qui ressemblent à s’y méprendre à des pogroms.Quotidiennement, on les traite de voyou quand il font simplement leur métier.

Et quand le patron se rend au travail, c’est la peur au ventre qu’il annonce un plan de licenciements parce qu’il sait qu’il encourt le risque de se faire séquestrer dans son bureau. Mais allez faire comprendre au prolo mal dégrossi qu’on le licencie pour le bien de la croissance, et ipso facto pour sauvegarder l’emploi! D’ailleurs, ne dit-on pas un plan social? Ces gens-là n’ont pas de vision à long terme, et ne savent pas les risques que prend l’employeur pour la grandeur de l’économie française.

Et c’est ainsi que les syndicats, ces milices infâmes aux mains du pouvoir, et les gouvernements tous acquis à la cause marxiste, n’ont de cesse de réclamer des impôts confiscatoires, des lois humiliantes, des conventions collectives contraignantes, et que les tribunaux d’exception que sont les prud’hommes persistent à condamner le patron au mépris  de la dignité humaine.

Le patron est triste, et quand il fuit en Belgique, au Luxembourg ou à Londres, ce n’est point par mépris pour ses concitoyens et par désamour pour le pays qui l’a vu naître. C’est simplement une manière d’asile politique en attendant des jours meilleurs où les Français comprendront que le patron est un philanthrope qui veut le bonheur de l’humanité.

D’ailleurs, Laurence Parisot le dit, avec un brin de ce paternalisme affectueux qui caractérise le monde de l’entreprise: sans patron, il n’y aurait pas d’emploi. Bon, il est possible que certains salariés se passent de dirigeant, par exemple dans le cadre de la coopérative, mais ça rapporte quand même moins que la vente d’un EPR ou que l’exportation de bagnoles. Il est également probable qu’un patron légèrement déviant (Serge Tchuruk pour le citer) ait rêvé tout haut d’une entreprise sans usine, mais le monde n’est pas encore prêt à entendre de telles prophéties.

Idem, les Pigeons, ces valeureux résistants qui ont fait reculer le gouvernement socialo-communiste, savent que l’impôt et la charge salariale pénalisent l’investissement, et que quand la France n’investit pas, c’est le parti de l’étranger, avec à sa tête le plombier polonais et le collectiviste chinois, qui rogne du territoire. Certes, depuis quarante ans, les cotisations n’ont fait que baisser, et l’investissement n’a pas progressé d’un iota (il a même chuté au profit de l’épargne et de la spéculation), mais dans ce contexte de racisme anti-patronal, fallait-il se faire remarquer et subir l’opprobre des salariés et des chômeurs qui n’attendaient que ça pour laisser libre cours à leurs tendances violentes, pour ne pas dire sauvages? Et bien non, car l’entrepreneur était trop angoissé pour investir.

Assurément, le Medef a toujours eu ses entrées dans tous les gouvernements pour défendre le patron contre la discrimination dont il fait l’objet tous les jours dans la société française, et ni l’emploi ni la croissance ne s’en portent mieux. Tout ça parce qu’on n’a que dédain et mépris pour l’initiative privée.

Mais aujourd’hui, je tiens quand même à apporter mon soutien à la cause de Mme Parisot, et je vous le dis, chers amis prolétaires: l’heure n’est plus à la ségrégation envers les entrepreneurs. Soyons réalistes, la lutte des classes est finie, et les manifestations qui se multiplient de par le monde ne sont que des épiphénomènes qu’on traite au mieux par le mépris (Arcelor-Mittal, Doux, Sanofi), au pire par les armes (en Chine ou en Afrique du Sud). Boutons les racistes Montebourg, Besancenot, Mélanchon et tous ceux qui attisent la haine hors de nos frontières, et ensemble bâtissons le monde néo-libéral de nos rêves.

Un monde sans impôts, sans droit du travail, sans salaires et sans tous ces obstacles à la croissance qui entravent la sélection naturelle et le dessein du Dieu Marché.

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