Pêche et 2 recettes : Rillettes de maquereaux et Filets de maquereau au barbecue

Rillettes de maquereau

Un soir de beau temps et sans vent, des amis nous proposent une sortie bateau (mi-septembre). Les baleines traînent dans le secteur et tant que le temps est encore clément, il faut en profiter pour leur rendre une petite visite. On rôde un peu, traquant les vols de mouettes ou cormorans pouvant annoncer la présence du mastodonte. Mais rien en vue, ni souffle, ni aileron !

Tant pis, faute de mammifères marins, nous décidons de tenter notre chance à la pêche aux maquereaux, nous trempons nos lignes et le miracle se produit. Nous déroulons le fil cherchant la bonne profondeur, agitant le fil d’une main nonchalante, ça mord, une fois, deux fois, puis des dizaines de fois. N’étant pas partie pour ça, nous n’avons pas de seaux, tout juste un couteau et l’écope pour y loger les poissons vidés.

Ok, c’est un peu gore, les poissons au bout de la ligne, le vidage des maquereaux, le sang dans le bateau, le dépeçage et le reste.

Mais quel plaisir de sortir la ligne avec 4 ou 5 maquereaux qui frétillent, promesse de délice le soir au BBQ et de rillettes à tartiner le lendemain, sans compter tous les petits pots à mettre au congélateur et à sortir pour le prochain apéro.

Pour le coup, ce sont les oiseaux qui nous trouvent, attirés par le festin que nous leur lançons.

Il commence à se faire tard, il serait temps d’aller finir de s’occuper des poissons à la maison et de préparer le dîner mais voilà qu’au loin la vision tant espérée… un souffle… énorme… et très loin, tellement haut, ce ne peut être qu’elle… la baleine bleue.

Photo de l’année dernière pour vous montrer ce qu’est un souffle de mammifère marin.

Un coup d’oeil à la montre et nous calmons les ardeurs du capitaine, la bête est au large, il est près de 20 h, ce n’est pas raisonnable. Dans le bateau, s’entame de vives discussions, d’un côté, les tenants de la poursuite, de l’autre, les opposants qui ne veulent pas rentrer à la nuit même si la rencontre avec une baleine constitue toujours un moment magique. Nous ne saurons jamais de quelle espèce il s’agissait mais du lourd, assurément !

Le soir tombe et la lumière du coucher de soleil fait rougeoyer les maisons et l’église de l’île aux marins.

Il était temps, le soleil disparaît de l’autre côté de l’île, nous offrant ses derniers flamboiements.

Le repas sera un délice, improvisé, et entièrement cuisiné au barbecue, un plaisir pour les papilles ; maquereau tout frais pêché à la moutarde, coulommiers cuits dans sa boîte, bananes flambées au rhum et arrosées de pâte à tartiner au chocolat et aux fruits.