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Walk Away Renée

Par Ma_derniere_seance
Walk Away Renée Synopsis En compagnie de sa mère, Renée, qui souffre d’importants troubles mentaux, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les Etats-Unis, pour la ramener de Houston à New York. Les obstacles qu’ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mère-fils hors du commun. A travers un montage musical et parfois psychédélique, alternant réalité et imaginaire, WALK AWAY RENEE traite de l’amour, du sacrifice et de la perception de la réalité qui nous entoure. Il y a quelques années, je tombais sous le charme d'un bien étrange objet cinématographique : Tarnation est un documentaire composé de photos et de séquences vidéos collectées par Jonathan Caouette depuis son enfance. Cette autobiographie psychédélique est un voyage dérangeant, insolite et anxiogène mais néanmoins plein d'amour. C'est donc avec une impatience certaine que je suis allée voir Walk away Renée, projeté en présence du réalisateur dans le cadre du Festival du film indépendant de Bordeaux, où j'ai passé quelques jours. Caouette est là, ému mais un peu desinhibé grâce aux vertus bien connues du vin de Bordeaux. Il est plein de chaleur et j'aime déjà son film avant même de l'avoir vu. On est très proche de Tarnation - Caouette dit d'ailleurs qu'il s'agit ici de sa face B - on retrouve les mêmes ressorts d'écriture visuelle et sonore ainsi que le même fil rouge : la relation fusionnelle de Jonathan et de sa mère, sévèrement atteinte de schizophrénie, dans un road-movie où se mêlent passés et présent.  Le travail sur l'image est considérable, et s'il n'est pas toujours du goût de tous, il nourrit néanmoins un propos si personnel et sincère qu'on peut difficilement émettre un jugement. J'ai aimé le voyage un peu bordélique mais assurément passionnant qu'est Walk away Renée, dont le propos de fond est certainement que toutes nos vies sont parallèles les unes aux autres, la folie n'est qu'un de ces chemins, dont aucun ne peut prétendre à être modèle dominant. Une belle déclaration d'amour.

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