Taken 2 // De Olivier Megaton. Avec Liam Neeson, Famke Janssen et Maggie Grace.
Après le succès international du premier volet, Luc Besson et Liam Neeson avaient discutés d'une potentielle suite. C'est maintenant chose faite, nous voilà à Instanbul pour un petit voyage au
coeur de l'action une seconde fois. Après Pierre Morel c'est au tour d'Olivier Megaton (j'espère pour lui qu'il est beau), réalisateur de Columbiana - également produit et scénarisé par Luc
Besson - de jouer avec sa caméra afin de nous offrir du divertissement efficace. La mécanique reste la même (l'enlèvement) mais le déroulement est différent (Bryan et son ex femme son kidnappés).
Luc Besson s'est donc associé à son bon copain pour écrire le scénario de ce second volet, un choix stratégique qui permet de retrouver l'esprit Besson dans le film. Ce n'est pas forcément un
mauvais choix puisque l'homme est passé dans l'art de faire des films d'action sympathiques avec peu de dialogues très inspirés et poétiques. En même temps, on ne va pas voir Taken 2 pour que
l'on nous récite du Shakespeare (c'est surement ce que doivent attendre les Inrocks pour ne citer qu'eux).
Dans Taken, Bryan Mills, ex-agent de la CIA aux compétences si particulières, a réussi à arracher sa fille des mains d’un gang mafieux. Un an plus tard, le chef du clan réclame vengeance.
Cette fois-ci, c’est après lui qu’ils en ont.
Avant de parler du film, j'ai découvert que j'étais presque seul au monde a avoir apprécié ce second volet d'une saga française à succès. J'ai trouvé ce second volet très correct, délivrant par
la même occasion la dose d'action que l'on recherche tout en nous tenant en haleine jusqu'au bout. Liam Neeson, toujours parfait dans le rôle de Bryan Mills s'en sort lui aussi à merveille. Sans
compter sur la petite Maggie Grace, presque absente du premier volet, qui se retrouve cette fois au coeur de l'action à traverser des toits de maison dans tout Istanbul. C'était amusant et du pur
divertissement Besson dans l'âme, jusqu'à même une course poursuite entre la police et un taxi (conduit par la fille de Bryan évidemment). Le début du film permet de nous remettre dans le bain
avec une prise en main à l'américaine du téléspectateur. Un peu de pathos qui nous permet de développer le côté familial de la série, de comprendre pourquoi l'ex femme ne va pas bien, et pourquoi
la fille n'a toujours pas son permis de conduire.
Il faut donc attendre d'être à Istanbul pour que le coeur de l'action soit tout de suite mis en place. Rapidement, en parallèle, nous suivons la bande d'arméniens qui veut venger la mort de ses
amis, enfants (Marko de Tropoja ? - celui qui s'était fait grillé le cerveau au courant électrique dans le premier volet - Imaginez moi rire à ce moment du film). Olivier Megaton, à quoi l'on
doit d'assez médiocre et moche Colombiana abandonne ici le filtre jaune pour quelque chose de plus sobre. Toujours avec sa caméra nerveuse il nous plonge au coeur du Grand Bazar jusqu'au ferry en
passant par le magnifique hôtel dans lequel Bryan et sa famille passe la semaine. Tout s'enchaine assez rapidement et malgré quelques ficelles scénaristiques (Luc Besson pense peut être un peu
trop à tout), on se retrouve devant un divertissement assez efficace et pas trop mauvais. La force même de Taken 2 est de ne pas avoir voulu prendre le même chemin que le premier et changer
quelques éléments d'une agréable façon.
Note : 6/10. En bref, un divertissement efficace, pas toujours juste mais souvent fun et dans le haut de la liste de ce que peut produire notre très cher français Luc Besson.