Ce n’est pas dans mes habitudes de parler sur mon blog de ma vie privée, mais exceptionnellement je vais faillir à cette tradition.
Je vais donc parler de mon épouse Nook, partie si injustement, trop tôt, trop jeune et lui rendre un hommage. Sept ans de bonheur qui s’arrêtent brusquement.
Nook, tu es arrivée dans ma vie à un moment ou je traversais une période difficile. C’était en 2005. Quelques mois plus tard, je suis venu vivre à plein temps en Thaïlande avec toi. Depuis cette date, nous nous sommes plus quitté jusqu'à en arriver au mariage en janvier 2010. Ce jour là tu étais resplendissante mais tu l’étais déjà avant et tu l’es encore maintenant.
Durant ces 7 années et demi passées ensemble, tu as pris soin de moi à tout point de vue. Dans la maison où nous vivions, c’était avec toi le bonheur tous les jours. Il est vrai que parfois nous n’étions pas d’accord sur certains points mais quel couple peut dire le contraire. Femme d’intérieur au top, cuisinière emerite, tu me gâtais de bons petits plats aussi bien thaïs qu’européens. En 2011, tes qualités remarquables t’ont permises de reprendre comme gérante un hôtel-restaurant ou tu te sentais à l’aise. Tu étais dans ton élément et les clients le ressentaient bien.
Repas en famille à la maison
Tu m’as présenté tes amies qui sont devenus également mes amies. A mon tour, je t’ai présenté les miens qui sont devenus aussi tes amis. Aux yeux de tous, tu étais une femme formidable. Tu étais apprécié et aimé d’eux. Ils l’ont encore une fois prouvé lors de ta disparition en venant s’incliner devant ton cercueil et assister à tes funérailles. Pour tous c’était un choc d’apprendre ta disparition. Tu laisseras toujours auprès d’eux l’image d’une femme gentille, souriante, toujours prête à rendre service.
Jusqu'à tes derniers instants, j’étais prêt de toi. Dans ta douleur, tu étais toujours consciente mais tu ne pouvais parler. Ton dernier message que j’ai décrypté dans ton regard en te tenant la main était « Pardonne moi Tirak, (Chéri en Thaï) ce n’est pas le genre de départ que j’ai choisi mais je vais partir, prends soin de toi, prends soin des enfants, je vous aime »
Quelques heures plus tard tu as entrepris de faire ton long et dernier voyage.
Maintenant que tu es partie, c’est a moi de te rendre la pareille. Continuer de prendre soin des enfants comme tu l’as fait avec nous. Je ferai tout mon possible pour les rendre heureux. La mission va être difficile. Je n’aurai aucun souci pour notre fille Orawan, un peu plus voire beaucoup pour notre garçon Atapon. Mais ça tu le sais. J’espère que dans les moments difficiles que je vais encore devoir affronter, tu seras toujours là pour m’épauler et me guider comme tu l’as fait jusqu'à présent.
Nook, les enfants et moi t’aimons et t’embrassons très très fort.
Bon Voyage
Lorsque l’on est mort, on ne sait pas qu’on est mort. C’est pour les autres que cela est difficile.