Après la communauté, Kirkman réinvente le commerce !
C’est chose faite, car ce seizième volume, qui reprend les épisodes #91 à #96 de cette série de morts vivants, est marqué par l’arrivée d’un nouveau protagoniste qui offre un nouveau choix à la communauté. Ayant encore l’épisode du Gouverneur en mémoire, Rick hésite cependant à croire cet homme sorti de nulle part, qui leur propose d’établir des liens avec d’autres groupes de survivants.
Lors du tome précédent, Robert Kirkman tentait déjà d’éloigner les survivants de ce mode de vie qui consistait à survivre au quotidien, en leur octroyant une vision à plus long terme. Sous la devise de « l’union fait la force », il démontrait qu’une des bases de l’humanité était ce goal commun qui permet d’avancer tous ensemble, en communauté. Dans ce tome, il continue de reconstruire le monde en proposant à la communauté d’Alexandria de briser l’autarcie de son groupe en installant un commerce entre plusieurs communautés. Même si le rôle vers lequel semble se diriger la communauté de Rick au sein de cette nouvelle société peut faire froncer les sourcils, la reconstruction entamée par l’auteur est assez intéressante à suivre.
L’autre aspect qui continue d’être intéressant, est le développement psychologique des différents personnages. Après avoir fait le bilan des dégâts psychologiques subi par les personnages suite à l’attaque massive des rôdeurs, l’auteur continue de jouer avec son petit groupe de protagonistes et leurs relations. Si le travail effectué sur Rick, Andrea et Abraham est remarquable, c’est surtout l’évolution de Carl qui fait froid dans le dos.
Bref, à l’approche du centième tome, force est de constater que l’on ne se lasse nullement du scénario proposé par Robert Kirkman, ni du dessin en noir et blanc de Charlie Adlard. Vivement la suite donc !