C'est avec une réelle tristesse que j'ai appris ce matin par Martine, une de mes lectrices, membre du Forum d'égyptologie qu'également je fréquente, le décès, à Cologne, hier mercredi 3 octobre, de l'égyptologue belge - verviétois, pour être précis - Philippe Derchain : il avait eu 86 ans en juillet dernier.
Son premier article, à propos du sens curieux d'un terme grec employé par Clément
d'Alexandrie, parut à Bruxelles dans la Chronique d'Égypte en 1951 : il avait 25 ans !
L'année suivante, ce fut dans la neuvième livraison de la Revue d'Égyptologie, éditée à Paris par la Société française d'égyptologie qu'il publia le
suivant, consacré au dieu Bébon et à ses mythes.
Sa prestigieuse carrière était entamée qui allait aussi le conduire vers l'Enseignement à Bruxelles, puis à Cologne.
Il serait évidemment long et fastidieux de reprendre ici l'énumération de l'ensemble de ses travaux : cela fut entamé en 1991, dans un ouvrage offert pour son
65ème anniversaire (Religion und Philosophie im alten Ägypten - Festgabe für Philippe Derchain zu seinem 65. Geburtstag am 24. Juli 1991),
présenté dans la collection Orientalia Lovaniensia Analecta que produit à Louvain la maison d'édition Peeters.
D'autres, plus compétents que moi, dans des revues spécialisées, ne manqueront pas les mois à venir d'en poursuivre la liste.
De manière très subjective, j'en épinglerai personnellement deux, à mon sens, incontournables : Le Papyrus Salt 825 (B.M. 10051) -
Rituel pour la conservation de la vie en Égypte (1965) et Hathor quadrifrons - Recherche sur la syntaxe d'un mythe égyptien (1972).
Ceci posé, à de très nombreuses reprises - pas plus tard d'ailleurs que dans mon article de ce mardi -, j'eus sur ce blog l'opportunité de faire référence à ses travaux ; et la bibliographie de ceux dans lesquels j'ai trouvé matière à alimenter certaines de mes interventions - notamment à propos de la symbolique érotique qui sous-tend parfois l'iconographie funéraire de l'Égypte antique - est grosse d'un certain nombre de titres.
Décidément, l'égyptologie belge - mais également française -, paie ces dernières années un bien lourd tribut à la Camarde ...