Magazine High tech

[Critique Ciné] Jason Bourne : L’héritage

Publié le 04 octobre 2012 par Hyuuji

Qu’on aime ou non, il faut bien reconnaître que les trois premiers films sur Jason Bourne ont redéfini les films d’action. Leurs côtés nerveux et réaliste ont marqué un changement radical avec les actions movies bien kitch des années 90. Ensuite, de nombreuses grosses productions comme Taken, Piégée, et même Casino Royal se sont inspiré de cette excellente trilogie, ce qui prouve donc son importance. Il y a quelques mois, Unerval Pictures annonçait la mise en chantier d’une suite, ou plutôt d’un Spin-off, du nom de The Bourne Legacy. Chez nous, plus de « Bidule dans la peau ». Comme pour marquer une démarcation, la branche française du studio américain nomme le film Jason Bourne : L’héritage. Exit donc Matt Damon et son personnage charismatique, et c’est le très demandé Jeremy Renner qui a la lourde tache de le remplacer. Bientôt, on apprend très vite qu’il est rejoint par les très talentueux Rachel Weisz et Edward Norton. En claire, Universal s’était bien rendu compte que proposer cette suite pouvais être casse-gueules et ils ont donc mit le paquet pour essayer d’en faire une réussite. Reste à savoir, maintenant que le film est sorti, si ce pari osé est gagné ou non.

The Bourne Legacy LARGE 1024x682 [Critique Ciné] Jason Bourne : Lhéritage

Pour cette critique, je vais essayer d’innover un peu. Pas de synopsis donc et pas de critique point par point. Comme il est toujours bon de se renouveler, je vais aujourd’hui vous décrire un peu le film ainsi ce que j’ai ressenti durant mon visionnage. C’est donc après une grosse journée de sept heures non stop d’un travail harassant que j’ai été au cinéma accompagné de Mag pour aller voir ce spin-off. Étrangement, la fatigue a un effet assez étrange puisque je suis d’autant plus attentif quand je joue à un jeu ou que je regarde un film. Quoi qu’il en soit, après quelques petites bandes-annonces (et pubs), le film commence. Une belle nostalgie s’empare alors de moi lorsque j’entends le thème de Jason Bourne et que je vois la scène d’ouverture. En effet, on y voit un homme, à priori inerte dans l’eau. Les amateurs auront tout de suite reconnu le clin d’œil plus qu’évident à la scène d’introduction de La Mémoire dans la Peau. Après quelques petites secondes, l’homme se met à nager et sors des eaux glaciales de l’Alaska. C’est le costaud, fatigué et barbu Aaron Cross (Jeremy Reiner) qui se dresse alors devant nous, dans le froid. Celui-ci semble être en pleine séance d’entraînement dans un parcours du combattant du gouvernement américain.

 [Critique Ciné] Jason Bourne : Lhéritage

On bascule alors sur une série d’événement qui vous paraîtrons familier si vous avez vu La Vengeance dans la Peau. En fait, on comprend vite que The Bourne Legacy débute plus ou moins au même moment que le dernier opus de la trilogie originale, et que les événements provoqués par Jason Bourne ont eu beaucoup plus de conséquences qu’on le croyait. En effet, après l’échec de Treadstone et Black Briard, les programmes de tueurs dont faisait parti Bourne, des gros bonnets américains ont décidés d’en mettre d’autres en chantier. Parmi eux, on trouve Outcome, le programme dont fait parti Cross (le héros donc). Sauf que en étant sur le point d’exposer sa partie de la conspiration, Bourne met en périls Outcome. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que le chercheur qui a recruté ce dernier est pote de beuverie avec un chercheur d’Outcome et qu’une vidéo durant laquelle on les voit s’amuser ensemble circule sur Youtube (c’est vraiment dans le film, je n’exagère pas). Du coup, pas content du tout, Eric Byer (Edward Norton) qui chapeaute toutes ces opérations, décide de buter tout ceux qui ont un lien avec cette opération. Cela inclus donc le héros et sa futur « James Bond Girl », le Dr. Marta Shearing (Rachel Weisz), qui fait des check-up réguliers aux agents et leur fournis leurs pilules dopantes auxquelles Aaron semble complètement accroc. Là, je vous fait un tableau plus ou moins simplifié car les informations nous sont balancées un peu à la va-vite et il faudra avoir vu les trois premiers opus la veille ou les connaître par cœur (ce qui est mon cas) pour tout ingurgiter. Et encore, même là, c’est un peu indigeste. Mais de toute manière, pas d’inquiétude puisque toutes ces informations sur la conspiration et autre n’ont finalement pas grand intérêt pour le scénario. Bref, toutes ces parties du film sont entrecoupées de scènes durant lesquelles on voit Cross dans son périple ennuyeux en Alaska jusqu’à ce que, au bout d’un certain temps, un drone vienne pulvériser la cabane de son pote de toujours qu’il a rencontré la veille. Forcement en pétard, le survivor décide de mettre en place un habile stratagème afin de tromper le drone lors de son second passage et aussi de se faire passer pour mort. Et voilà, après je pense plus d’une demi-heure se film, on a enfin la première scène d’action du film. Et ce n’est pas n’importe quoi puisqu’on y voit le héros se bastonner à mains nues avec un loup. Ca pète non ? Vous ne trouvez pas ? Ne vous inquiétez pas, moi non plus…

jason bourne l heritage the bourne legacy12 1024x682 [Critique Ciné] Jason Bourne : Lhéritage

Quoi qu’il en soit, après avoir échappé à ses poursuivants, le monsieur a tout juste le temps de se téléporté (et de se raser) afin de porter secours in extremis à la doctoresse qui était sur le point de se faire trouer la peau. Là en revanche, rien à dire sur les quelques minutes de combat au corps à corps et à l’arme à feu qui s’en suivent. Cross fait honneur à Bourne dans sa façon de se défaire de ses ennemis grâce à des coups vifs et assassins. Je me suis donc dit « cool, le film démarre enfin ! ». Et je n’avais pas tord, puisque, comme je vous les dit plu haut, la véritable histoire du film n’a strictement rien à voir avec toutes ces conspirations dont on nous parle depuis le départ. En effet, à ce moment, on apprend que les deux types de pilules que prend Cross lui permettent d’être plus fort et plus endurent physiquement, et aussi d’être plus intelligent. Cependant, Martha lui apprend après le fameux sauvetage qu’il est sevré depuis un bail des pilules vertes (ou physique) et que les effets sont maintenant permanant. Du coup, la suite du film nous montre en gros la recherche du virus qui permettra au héros d’être intelligent sans prendre la pilule bleue…

 [Critique Ciné] Jason Bourne : Lhéritage

Pour ce faire, le nouveau couple doit se rendre dans la fabrique aux philippines. Mais comme ils sont recherchés par la terre entière, ils vont devoir faire preuve de stratégie et de finesse pour prendre l’avion et rentrer dans l’usine. Malheureusement, une fois encore, je n’ai pas été vraiment impressionné par les différents stratagèmes montés par Cross. J’ai encore en mémoire de la fameuse scène d’arrivée de Bourne à Berlin dans La Mort dans la Peau qui le mènera au final sur le toit en face du QG de ses poursuivants. C’était intelligent, bien amené et bien mis en scène. Dans Jason Bourne : L’héritage, c’est nettement moins impressionnant et surtout beaucoup plus longuet et donc moins intéressant à suivre. Une fois le virus dans le corps de Cross, le gouvernement américain arrivent à retrouver sa trace et envoie donc un autre agent, d’un autre programme à ses trousses (décidément, ils en ont des espions et des tueurs ces riquains). Du coup, on a droit au retour de l’action avec une poursuite sur des toits (tiens donc, ça me dit quelques chose), un peu de baston, et enfin, une poursuite en véhicule. Ces poursuites sont d’ailleurs la marque de fabrique de la saga puisqu’on en retrouve au moins une dans chaque film. Seulement ici, encore une fois, elle est moins intéressante car elle est moins explosive et surtout, un peu trop longue. J’ai presque failli m’endormir et ce n’est pas une façon de parler. Bref, à la fin de cette poursuite, Cross et son docteur s’échappent, se retrouve sur un bateau, regarde une carte et font des plans pour l’avenir sur fond d’Extrem Ways.

 [Critique Ciné] Jason Bourne : Lhéritage

Ce qui est dommage, c’est que techniquement parlant, je n’ai pas grand chose à reprocher à Jason Bourne : L’héritage. Les acteurs ne sont pas mauvais non plus et je dirais même que le trio Renner/Weisz/Norton est vraiment nickel (même si on voit trop peu le dernier à l’écran). Seulement voilà, le film manque de rythme (ce qui est grave pour un Bourne) et possède un scénario vraiment ridicule. Je me rends compte que je suis peut être très dur, mais j’ai tellement aimé les trois originaux que celui-ci ne me semble être qu’une pâle copie mal fichue. En claire, pour moi, il ne mérite pas d’avoir le mot Bourne dans son titre et le mérite certainement pas qu’on paye 10€ pour qu’on aille le voir. Après, ce n’est que mon avis et il n’engage que moi…

En bonus, je vous donne LA révélation qui tue : si Cross prenait les pilules pour être intelligent, c’est parce qu’il a un QI tellement faible que son instructeur dans l’armée à du l’augmenter de 15 points pour qu’il soit accepté……. Merci de ne pas rire….


Retour à La Une de Logo Paperblog