Les libéraux sont au pouvoir, nous en avons les preuves dans l’action gouvernementale tous les jours.
Le jeu de dupe provient du fait qu’il s’agit d’un soit disant gouvernement « socialiste » comme ils disent, alors qu’il n’a de socialiste que le nom associé au parti qu’il représente au pouvoir.
Les projets économiques de la troupe d’Hollande ne seraient pas reniés par les plus fervents libéraux sur cette planète. On continue à appliquer une politique qui nous conduit droit dans le mur, mais on klaxonne en plus. Les exemples dela Grèce, du Portugal ou de l’Espagne ne doivent pas suffire, pas plus que ceux de l’Argentine au début des années 2000 ou les multiples autres sur le continent africain.
On ne se faisait guère d’illusion à travers l’élection d’Hollande sur un changement de cap radical, on sait très bien qu’on ne l’a élu que pour virer le nain du pouvoir, mais constater que un par un, tous les thèmes économiques habituels des partis de droite sont repris pour évoquer des solutions de sortie à la perpétuelle crise en cours, donne un aperçu du niveau d’indigence idéologique de ce parti quant à sa vision d’avenir sur la société.
Le vote main dans la main à venir avec l’UMP sur le traité européen au parlement et au sénat ne fait que perpétuer plus de 80% des votes des mêmes partis sur toutes les directives adoptées au parlement européen où seul le GUE propose une alternative aux peuples européens.
Mais j’avoue qu’entendre le gouvernement P(s) reprendre l’une des vieilles antiennes de la droite libérale et conservatrice depuis plus de 30 ans, à savoir la baisse du coût du travail et son pendant récurrent, la compétitivité soit disant affaiblie des entreprises françaises, a de quoi faire tomber de leur chaise tous les progressistes de gauche. Une fois de plus, le contribuable français va payer pour rien les exonérations de charges patronales qui viendront grossir les rentes actionnariales sans servir en aucune façon à l’amélioration des salaires, à la baisse du chômage ou à la compétitivité des entreprises.
On sait pourtant depuis 2006 que le coût du travail en France est bien éloigné des standards ânonnés par les médias serviles et qu’il est non seulement bas mais particulièrement bien placé dans le monde des pays dits développés. Cela n’empêchera pas le suivisme libéral de Hollande de pourrir un peu plus le pouvoir d’achat des Français au nom du rigorisme libéral tant loués dans les couloirs de Bruxelles et qui pourtant assèche toutes les économies du vieux continent depuis maintenant trop longtemps.
Jaurès doit se retourner dans sa tombe en constatant quelle signification on attache désormais au mot socialisme chez ceux qui s’en réclament.