Hadopi voit son budget baisser pour l’année 2013. En effet, selon une information révélée par BFM Business, la Hadopi voit son crédit accordé descendre de 10,4 millions d’euros à 8 millions d’euros, soit une baisse de 23 %. Une sévère coupe dans les finances de la haute autorité.
Cette information a été confirmée par un document officiel du ministère de la Culture. Le budget de 8 millions d’euros doit encore être validé par le parlement, mais il est peu probable qu’il soit revu à la hausse.
Une décision assez logique, Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, ne portant pas l’Hadopi dans son coeur. Elle avait en effet déclaré il y a deux mois au Nouvel Observateur :
L’Hadopi n’a pas rempli sa mission de développement de l’offre légale. Sur le plan financier, 12 millions d’euros annuels et 60 agents, c’est cher pour envoyer un million d’e-mails. Enfin, la suspension de l’accès à internet me semble une sanction disproportionnée face au but recherché. (…) Je vais demander que les crédits de fonctionnement de l’Hadopi soient largement réduits pour l’année 2012. Je préfère réduire le financement de choses dont l’utilité n’est pas avérée.
Quand on sait qu’après 3 ans d’existence, la haute autorité n’a conduit qu’à une seule condamnation de 150 euros d’amende, difficile de donner tort à la ministre de la Culture.
Hadopi coûte 11 millions d’euros par an, plusieurs dizaines de personnes y travaillent. Ce que je constate, c’est que la décision qui a été prise hier à Belfort, c’est 150 euros de condamnation, et c’est une première, et qu’il y a à peine 30 dossiers transmis au juge.
Avait-elle déclaré après ce premier jugement.