La presse a fait son job d’investigation. Les gazettes ont évoqué, septembre durant, l’emploi du temps du président d’avant. De belles plumes officiant dans les quotidiens et les hebdos les plus en vue ont, à l’unisson, lâché le morceau : le président passé se cherche un avenir. Il hésiterait entre plusieurs devenirs. Un destin le séduirait. Il faudra attendre l’année prochaine pour savoir si les colonnes consacrées aux projets d’investissement du précédent président relèvent bien de la mission d'information des médias ou inaugurent une série de marronniers dont la vocation serait de marquer la fin de l’été sans révéler que l’automne est en retard.
La présidosphère a été convoquée pour cette mise au point. Les boutefeux de la première heure, les banquiers amis, les complices de la finance, le philosophe officiel, les artistes pomponnés, les peoples siliconés, les caniches starisés soulignent à l’envi que l’ex est prêt pour le rôle de cheval de retour. On va voir ce qu’on va voir. Les courtisans bruissent d’intentions et d’idées magiques.
Il est vrai que le chantier s’avère d’envergure. Quelles sont les meilleures sources d'épanouissement ? Les suggestions s’agitent comme des petits fanions à un meeting de défaite. Les soumettre à une concurrence serait une vaine mesquinerie. Les cataloguer reviendrait à un classement discriminant. Le temps est compté. A ce jour, c’est pratiquement six mois de perdu. Au risque du hasard, sans proposer une batterie de projets correctifs qu’il est opportun de laisser aux conseillers de l’ombre, c’est à une lecture de La princesse de Clèves que la raison appelle. Quoi de plus nécessaire, en effet, à une ambition renaissante que la compréhension et la maîtrise d’une œuvre qui pose la question de la vertu ?
Le temps qui reste avant 2017 sera nécessaire à l’acquisition de l’humilité, posture qui se rattache à l’éternel apprentissage. L’humilité bien acquise ouvre les portes de.la sagesse. Cette qualité rare s’épanouit dans le silence. Un si apaisant silence.