Alors que le photovoltaïque français vit des heures sombres d’un point de vue économique (plusieurs milliers d’emplois perdus en quelques mois), le gouvernement va tenter d’entrer en jeu pour « réarmer » ce secteur en perte de vitesse.
Devant la gravité de la crise qui frappe le secteur de l’énergie solaire bleu-blanc-rouge (notamment à cause de la rude concurrence chinoise), les pouvoirs publics ont décidé de réagir. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé lors de la Conférence environnementale la mise en place d’un appel d’offre favorisant les grandes installations d’une capacité de production supérieure à 250 kilowatts. Cet appel d’offre qui vise « à promouvoir des technologies innovantes et le développement économique local » ne se fera pas au détriment des espaces agricoles « mais privilégiera les grands espaces de toit« .
Une optique de relance confirmée par la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, qui a évoqué une série de mesures visant à soutenir et relancer l’énergie solaire, notamment avec la poursuite des appels d’offres trimestriels lancés depuis l’année dernière et qui concernent les installations de taille moyenne.
Enfin, en vue de contrecarrer l’omniprésence Chinoise sur le marché photovoltaïque (avec des produits certes bon marché mais pas toujours respectueux des standards environnementaux) le cabinet du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a indiqué dans un communiqué que « le tarif d’achat [des installations dont la capacité de production est inférieur à 100 KW] sera relevé pour la majorité des installations non résidentielles grâce à une bonification de 10 % accordée en fonction de l’origine des panneaux« .
Des mesures protectionnistes qui, espérerons le, rendront un peu de compétitivité aux produits Hexagonaux.