guide de la célibataire endurcie

Par Emmerdante @mllemmerdante

Y'a des moments de ta vie où, par choix ou par malchance (ne tomber que sur des gros nazes) on acquiert petit à petit le statut de célibataire endurcie, lequel a, ma foi, de grands avantages. et puis après, pouf d'un coup comme ça, on le perd, et il faut s'y faire. On pourrait dresser une liste des trucs que tu peux plus faire, des trucs où il faut un peu se forcer pour se comporter différemment (a moins que ça ne soit que moi qui ai des soucis, dans ce cas là, le numéro d'un bon psy dans les commentaires saura m'être utile).
Petit un, et pas des moindres, je dirais même que c'est le truc le plus chiant dans le processus de décélibatairisation : l'épilation. Parce que quand t'es endurcie, tu t'en fous : tu t'épiles quand tu sors (au cas ou). L'hiver, les poils, ça tient chaud en plus.  les excuses presque valables telles que : "manque de temps" (mon oeil, je dirais plutôt : par flemme) ou alors tu "oublies" (mon autre oeil) ne sont plus acceptées. Désormais il faudra être présentable 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Sous peine de passer pour une souillon fétichiste du poil, ce qui n'est évidemment pas le cas. 
Petit deux, Tu retrouves ce fameux dilemme du début : se coucher maquillée et prendre le risque du réveil panda. Ou se démaquiller avant de dormir et risquer de briser la "magie" (oui, le maquillage, c'est de la magie, on s'entendra toutes pour le dire). J'ai jamais encore testé la tactique du démaquillage en lousedé quand l'animal dort encore, ce qui peut être une alternative. 
Petit trois, Tu peux plus trop te goinfrer en sa compagnie, ça fait un peu genre ogresse (stop au razzia de kinder buenos). Dans le même temps, tu peux plus te faire des semaines où tu fais attention ; parce que manger trois feuilles de salade ça fait un peu trop genre "je me prends la tête pour pas grossir" ce qui induit que finalement si tu as ce corps de rêve, c'est que c'est pas du hasard (mais du boulot). Ca, tu préférerai qu'il sache pas et croit en la "magie" encore une fois. Trouver le juste milieu alimentaire, d'abord, et bannir des trucs trop bons pendant les bouffes à deux, comme le camembert par exemple. Et ça, dieu sait que c'est très dur pour moi (avec le chèvre, le fromage de brebis, la vache qui rit etc). 
Petit quatre, La célibataire endurcie doit aussi ré apprendre à ce qu'on lui parle de ce nouveau type comme d'un truc incroyable, un peu comme si elle avait eu un accident. Parce qu'à chaque fois qu'elle voit ses autres copines (endurcies ou pas), c'est la même question qui revient, leitmotiv qui sous entend que c'est vraiment dingue quoi, que toi, oui toi, tu te sois sortie du célibat. "alors, comment ça va avec truc?". (mais on va pas trop dire de mal parce que ce sont les mêmes qui veulent bien décrocher quand les premiers temps, tu sais plus comment réagit une fille en couple : "heu, là je peux péter un câble ou j'attends?" "tu crois qu'il pense quoi là, s'il dit bisou et pas bisous?") (je suis pas grave à ce point là mais j'avoue, parfois je suis border line).
Passons les détails comme maudire les 3 semaines de l'Euro.
Bref : pas simple de se décélibatairiser, c'est le fruit de moultes efforts, bien sur imperceptible à la gente masculine qui n'a surement aucune idée de toutes ces techniques (et qui doit à peine remarquer le coup du panda le matin) (parce qu'il te trouve belle quand même, c'est le principe du type bien, sinon, c'est un blaireau, non?). Faut tout revoir, c'est pas comme le vélo, ça revient pas si facilement que ça, faut pas croire...