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Des vertus de l’oisiveté

Publié le 04 octobre 2012 par Christophefaurie
Je me demande si Aristote n’avait pas raison : pour s’occuper des affaires de la cité, il faut être oisif (Les politiques). Il me semble que cela demande de penser, et que l’on ne peut pas penser bien loin lorsque l’on travaille. On ne peut que se raccrocher à du prémâché. Voilà ce que je me dis, lorsque je rentre chez moi, vanné par 2h de métro, voire quelques heures d’avion, et une journée de tension humaine.
Que signifie penser, d’ailleurs ? D’abord être capable de se dégager des coutumes et de tout ce qui est précablé, comme le pensaient les Lumières (cf. Kant). Etre critique était leur mot d’ordre (voir aussi ici) d’ailleurs. Ensuite, il faut pouvoir se faire une opinion, personnelle, en entendant ce que l’esprit humain a dit du sujet, un peu comme lors d’un jugement. Mais, pour cela, il faut probablement avoir subi une formation spéciale, un entraînement, à l’image de celle de nos diplômés de philosophie. Et aussi continuer à s’informer, et à réfléchir, sa vie durant. Je retrouve probablement les idées d’Aristote.

Des vertus de l’oisiveté

Un oisif.
(wikipedia)

  

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