Transilience Thought Unifier Model-11 (Season Premiere) // 3 180 000 tlsp.
L'épopée Fringe est sur le point de s'achever. Cette 5ème et ultime saison s'annonce très différente des précédentes, et au moins aussi palpitante voire peut-être même plus. Le fait est que, désormais, tous les épisodes seront feuilletonnants. Fini les enquêtes du jour qui tournaient en rond et nous lassaient. Fini aussi la mythologie complexe qui nous a passionné pendant 4 ans mais qui n'avait plus rien à offrir de nouveau. Bienvenue en 2036 pour la suite de l'excellent épisode Letters Of Transit, dans un monde où les Observateurs ont pris le pouvoir et où la survie de la race humaine est menacée à court terme. Sauvés par Henrietta, la fille de Peter et Olivia, qui les a extirpés de l'ambre, les éléments restants de la Division Fringe sont prêts à se battre pour sauver l'humanité mais leur priorité est évidemment de retrouver Olivia, portée disparue. Et on sent qu'il ne reste plus que 12 épisodes derrière : les scénaristes ne perdent pas une seule seconde et au bout d'un quart d'heure, Olivia est saine et sauve, de retour parmi nous. Et on est très heureux. Même si tout va très vite, on prend le temps d'offrir quelques jolies scènes à Olivia et Peter, dont on comprend qu'ils se sont séparés il y a une vingtaine d'années après la naissance de leur fille; et bien sûr à Olivia et Henrietta, qui se revoient après de longues années d'absence. L'émotion est à son comble et c'est un vrai tour de force puisqu'après tout, on a beau savoir qui est Henrietta et quel est son importance, on ne la connait pas vraiment. On ne peut pas dire qu'on est attaché à elle, pas encore. En tous cas, rétrospectivement, il n'y a pas de doute : jamais un couple fictif n'avait traversé autant d'épreuves et connu autant d'obstacles avant de se retrouver que Peter et Olivia ! Cela donne le tournis de repenser à tout ce qu'il ont dû surmonter... La scène d'ouverture, respirant la plénitude jusqu'à ce ce que l'orage gronde, était superbe et déchirante à la fois.
Mais le maître dans l'art de l'émotion, c'est bien entendu John Noble alias Walter. Encore et toujours. Il n'est pas épargné dans ce Season Premiere. Sa petite séance de torture est particulièrent cruelle et insoutenable pour nous qui l'aimons tant. L'état dans lequel il se trouve après ce lavage de cerveau intensif n'est pas sans rappeler le Walter du tout début, lorsque son fils est venu le chercher à l'hôpital psychiatrique. L'homme sensible et instable est définitivement de retour, et la fin de l'épisode, tout en musique (le morceau s'intitule Only You, par Yazoo, et date de 1984), montre que tout espoir n'est pas perdu puisqu'une fleur a pu pousser au milieu du bêton. J'ai trouvé ce passage vraiment très beau, très poétique. Et ce que notre vieux fou a dit sur la musique aussi. C'est tellement vrai : elle permet toujours de voir les choses sous un angle différent; elle aide même parfois à y voir plus clair. Que serait-on sans elle ? Au bout du compte, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend vraiment dans les prochains épisodes, ce à quoi va ressembler cette bataille, quels rôles vont jouer certains personnages qui manquent pour le moment à l'appel comme Broyles ou Nina Sharp, mais je suis confiant. Les auteurs ont l'air de savoir où ils vont...
// Bilan // La 5ème et dernière saison de Fringe s'ouvre sur un épisode qui remet efficacement les pendules à l'heure tout en nous touchant en plein coeur. Un cadeau du ciel !