En attendant la confrontation entre le Málaga CF et le RSC Anderlecht, l’AC Milan est leader de son groupe avec quatre points sur six possibles. Ce n’était pourtant pas gagné pour Allegri et ses hommes, ce soir, avant d’entrer sur la pelouse. En effet, il faut dire que l’adversaire, le Zénith Saint-Pétersbourg, restait sur une série d’invincibilité longue de quatre années à domicile, en Ligue des Champions. La dernière équipe qui s’y était imposée étant le Real Madrid, en 2008. C’est dire si la victoire n’était pas acquise. Au courage, à l’envie, malgré des erreurs largement évitables, Milan a d’abord mené sur un coup-franc dévié tiré par Emanuelson, avant de faire le break grâce à un formidable mouvement de l’homme en forme du moment, El Shaarawy, puis de déchanter et se faire rejoindre aux pires des moments : juste avant et après la pause, Hulk, intenable tout au long du match, a marqué et fait marquer. Forts de leur retour dans la partie, les Russes ont par la suite enchaîné les occasions, exercé une domination sans partage. Mais, c’était sans compter sur la présence de tous les instants d’un Abbiati absolument impérial ! Oui, on peut le dire, le portier milanais a sauvé les siens et mérite amplement le titre honorifique de Man of the Match. Ne faisons pas la fine bouche. Certes, tout n’est pas encore parfait. Certes, il y a encore beaucoup de déchets. Certes, des erreurs de débutant sont commises. Certes, certes et encore certes… mais Dieu que cette victoire fait du bien au moral. Les cousins sont prévenus : l’AC Milan abordera le derby della Madonnina dans de bonnes conditions.
Notes et appréciations :
- Abbiati (8) : Que dire, sinon que ses innombrables parades, dont certaines sont tout bonnement magnifiques, ont largement contribué au succès de l’équipe ? Match parfait !
- Abate (6,5) : Bien que bousculé par la puissance de Hulk, parvient à tenir et oblige l’international brésilien à changer de côté. Monte en puissance.
- Bonera (6,5) : Dans la lignée de ses dernières sorties, semble avoir retrouvé la confiance et ça se ressent dans sa façon de défendre.
- Zapata (5,5) : Le Colombien n’est pas exempt de tout reproche, sur le premier but encaissé. Avec la vitesse d’un Thiago Silva ou le sens de l’anticipation d’un Nesta, la frappe de Hulk aurait certainement été déviée. A un tel niveau, ça se joue à des détails.
- Antonini (6) : Profite de la blessure de De Sciglio pour faire son retour sur le terrain. Se fait promener par Hulk, sans commettre d’erreurs préjudiciables pour autant.
- Montolivo (6) : Assez emprunté dans ses relances. Touche beaucoup de ballons, mais en perd également. Est toutefois à l’origine du troisième but victorieux.
- De Jong (6,5) : Le patron, dans l’entrejeu. Un travail non négligeable dans la récupération qui ne lui fait pas oublier de tenter sa chance de temps à autres, pour autant.
- Boateng (5) : Cède logiquement sa place à dix minutes de la fin, tant son apport aura été trop peu consistant. Le Ghanéen ne paraît pas au mieux dans la tête, ce qui explique sans doute ses prestations très en deça de ses capacités.
- Emanuelson (6) : Ouvre la marque de manière chanceuse, sur un coup-franc dévié par le mur russe. Est remplacé par Nocerino (64′), dans un temps fort du Zénith Saint-Pétesrboug, afin de solidifier le milieu de terrain.
- El Shaarawy (7,5) : Jusqu’où s’arrêtera-t-il ? Le Pharaon n’en finit plus de marquer, et pas des buts anodins, loin s’en faut. Vif, rapide, techniquement au-dessus de la moyenne… Celui qui fêtera ses 20 ans dans quelques semaines (27 octobre) est en train d’exploser aux yeux de tous. Le but qu’il a inscrit ce soir, à la manière d’un Neymar dans le championnat brésilien, le fait entrer dans l’histoire : El Shaarawy devient, en effet, le plus jeune buteur de l’AC Milan en Ligue des Champions. Chapeau, l’artiste !
- Bojan (4,5) : Note que certains jugeront sévère, mais il faut dire que l’ancien de la Masia n’a rien fait pour mériter plus. On ne peut pas lui faire le reproche d’être nonchalant ; non, le jeune espagnol se donne beaucoup. Oui mais voilà, à quoi bon se dépenser inutilement ? Son principal fait d’arme est d’avoir fait douter l’arbitre sur un micro-contact – dans la surface adverse – qui aurait pu valoir un pénalty.
- Pazzini (6,5) : Entre donc en lieu et place d’un Bojan décevant, quelques minutes après le retour des vestiaires. Contre toute attente, son entrée s’avérera utile, notamment après le dernier but sur lequel il a sa part de mérite : Hubocan est gêné par l’attaquant italien sur le centre de Montolivo, ce qui le contraint à dévier le ballon dans ses propres cages. Sa capacité à conserver le ballon et à provoquer des fautes feront gagner un temps précieux.
- Nocerino (6,5) : Bonne entrée. Fait un bien fou dans un moment crucial où, après être revenus dans la rencontre, les Russes tentent par tous les moyens d’enfoncer le clou.
- Yepes (non noté) : Remplace Boateng et se met de suite en évidence en fauchant virilement (mais correctement ?) Hulk, sur le côté gauche. Rentre sûrement pour son jeu aérien, alors qu’Abbiati et ses coéquipiers concèdent un nombre incalculable de corners.
- Allegri (6,5) : Une tactique bien définie qui paye en première période, malgré l’apport famélique de joueurs comme Boateng et Bojan. De bons changements, survenus tôt, après que l’adversaire ait repris du poil de la bête. Peut travailler sereinement… jusqu’au derby !
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