Depuis déjà quelques temps, OCBC propose un compte d'épargne spécialement conçu pour les enfants, tentant de leur inculquer par le jeu quelques rudiments de la gestion de finances personnelles. Pour aller plus loin, la banque singapourienne ajoute [lien PDF] désormais à sa palette la solution purement ludique de PlayMoolah, qui signe là son premier partenariat avec une institution financière.
L'offre "Mighty Savers" d'OCBC, réservée au moins de 15 ans, est un simple compte d'épargne agrémenté de quelques menus avantages : messages d'anniversaire accompagnés de promotions, file d'attente prioritaire dans les agences... Le plus intéressant de ceux-ci est le système d'encouragement, qui attribue un autocollant à l'enfant chaque fois qu'il économise 2 dollars et dont l'accumulation lui permettra de recevoir des cadeaux (plutôt symboliques : bloc-notes et badges).
L'arrivée de PlayMoolah, qui cible plutôt les 6-12 ans, vient compléter cet ensemble mais ce sont vraisemblablement d'abord les parents qui seront sollicités. En effet, une version limitée du service, qui s'enrichira tout de même de nouvelles fonctions chaque mois, est offerte pour 50 dollars déposés tandis qu'il faudra atteindre 1 000 dollars sur le compte pour obtenir la version complète.
Pour les enfants, la plate-forme de PlayMoolah aborde tous les thèmes relatifs à l'argent, mais, cette fois, dans un univers virtuel, représenté par une "planète des rêves" où la monnaie en circulation est le Moop. Ils pourront donc gagner ces Moops en réalisant des exercices (toujours ludiques), puis ils pourront les dépenser, pour participer à certains des jeux proposés ou pour décorer leur planète. Ils sont aussi encouragés à épargner ou à apporter leur écot à des associations et ils seront même sensibilisés à l'investissement.
Mais pour rendre plus tangible ces concepts, un certain nombre d'activités peuvent également avoir leur contrepartie dans le monde réel. Par exemple, les corvées assignées par les parents peuvent y être gérées et, dans ce cas, les rétributions réelles sont aussi prises en compte. Autre exemple, les économies que les enfants ont mises de côté dans le monde virtuel peuvent être automatiquement répliquées en argent sonnant et trébuchant, si leurs parents le souhaitent.
Pour les concepteurs de PlayMoolah, l'objectif de la solution est de favoriser la maîtrise de la gestion de finances personnelles chez les consommateurs, en commençant dès le plus jeune âge. OCBC s'inscrit (naturellement) dans cette perspective mais espère également profiter "commercialement" du partenariat, en développant l'engagement de ses jeunes "clients" et en forgeant une relation durable avec eux. Il reste juste à regretter que les 2 mondes, compte réel OCBC et espace virtuel PlayMoolah, ne soient pas plus intimement intégrés...