Emilie du Châtelet, née à Paris en 1706, décédée à Lunéville en 1749, est une femme des Lumières. C'est une des premières femmes scientifiques de notre histoire. Mathématicienne et physicienne, elle traduisit les Principia Mathematica de Newton, et fut la maîtresse de Voltaire.
En 2010, la redécouverte des archives d'Émilie du Châtelet au château de Cirey en Haute-Marne a été une nouvelle majeure car ces manuscrits étaient considérés comme perdus. Ils étaient détenus par les descendants indirects des Châtelet depuis 1793, descendants qui les ont eux-mêmes retrouvés fortuitement.
Cet ensemble est formé de trois parties : d'abord des manuscrits scientifiques d'Émilie du Châtelet et de Voltaire dont la plupart concernent leurs travaux sur Newton et globalement leur vie commune au château de Cirey, ensuite des documents relatifs à la famille et aux biens d'Émilie et des différentes branches, et enfin d'une bibliothèque.
En août dernier, le Service interministériel des Archives de France a permis l'acquisition pour les Archives départementales de la Haute-Marne de l'ensemble des archives de la partie familiale, qui était menacée d'être dispersée aux enchères depuis 2010. Cette opération a permis l'achat d'un fonds entier de documents directement liés à Emilie du Châtelet auprès d'une salle des ventes pour 150 000 euros (25 mètres linéaires environ), l'État intervenant pour moitié, le conseil général de Haute-Marne pour l'autre.
La partie scientifique des manuscrits sera vendue aux enchères à Paris le 29 octobre prochain chez Christie's, ainsi qu'une petite partie de manuscrits familiaux. Ce fonds de riches archives de notre histoire scientifique est donc menacé de dispersion et de disparition. Pour que cela ne se produise pas et pour que l'Etat s'implique dans leur récupération, la société Voltaire a mis en ligne une pétition sur le lien http://societe-voltaire.org/edc2 , qui sera prochainement adressée à la ministre de la culture.
Si vous aussi vous désirez participer à la sauvegarde du patrimoine scientifique, historique et féminin français, signez cette pétition. La société Voltaire ne vous demande pas d'argent, mais seulement quelques petits clics.