Le phonautographe débarque en 1857, vingt ans avant le phonographe d’Edison. L’appareil fonctionne sur le principe d’une membrane vibrante, placée au bout d’un tube acoustique qui transmet les vibrations sonores à un stylet. Le tout est gravé sur un cylindre enduit de fumée noire, puis retranscrit sur une feuille de papier blanche.
L’invention n’a eu aucun succès, à cause d’un défaut majeur : le phonautographe n’avait pas de fonction lecture, il se contentait d’enregistrer. Mais deux ingénieurs américains ont récemment mis au point une technique permettant de le faire chanter. C’est ainsi qu’Au clair de la lune entre au panthéon de la musique, chassant de l’histoire l’oratorio Israel in Egypt, gravé en 1888 sur le cylindre jaune du phonographe d’Edison.