Cet automne, il y aura deux grands
Congrès en France : celui du déchirement et de l’amalagme à Droite (c’est l’UMP), celui de l’unité des socialistes à Gauche (c’est le PS). Les premiers parlent beaucoup malgré la facture mortelle
qu’ils ont laissé et qui oblige à faire de gros efforts pour imaginer l’avenir. Les seconds travaillent fort pour conjurer ce triste sort et que tout le monde puisse croire en un meilleur
lendemain …
N’est pas de droite qui veut ! Et Copé sait de quoi il parle. Se sentant distancé par un Fillon malin, “M. Propre” se sent l’âme d’un frontiste au point de copier le père et la fille Lepen en une
seule fois… C’est la fameuse dénonciation d’un “racisme anti-blanc“, provocation et fond de commerce habituel des frontistes héréditaires et qui prend une vocation sondagière chez le triste
dirigeant UMP.
Avec cette formule qui n’appartient pas en propre au FN, faut-il le rappeler, Copé confond racisme, intolérance et agression verbale envers des citoyens appelés couramment “gaulois” au sein de
certaines cités. Le racisme est le fait d’une majorité contre une minorité et diverses enquêtes sur l’antisémitisme montrent que des individus ou groupes de culture musulmane (toujours condamnés
par la grande majorité des musulmans de France) peuvent être victimes et coupables en même temps…
D’ordinaire et depuis longtemps, le Front national joue de cet amalgame, de ce mélange qui sert bien sa cause. Occultant le racisme qui frappe les minorités en France, les extrêmistes ont
toujours su envoyer les groupes, les gens, les uns dans les autres, agitant des affirmations de discrimination qui permettent de retourner la haine et se donnant ainsi la posture de défenseur des
“Français de souche”.
La nouveauté c’est que Copé (nouvel héritier de Sarkozy, l’homme des divisions) avalise la thèse frontiste, tout en réaffirmant, main sur le coeur, ne vouloir aucune alliance (sic) !
Pourtant, logement, vie quotidienne, contrôles, cv et emploi, loisirs tels que les botes de nuit etc. partout c’est “Ibrahim” qui souffrira de racisme ou de discrimination et non “Robert“. De
même, on assiste au souillage de synagogues ou de mosquées, très rarement d’églises ou de cathédrales. Silence de Copé …
Ainsi, le règne de la mauvaise foi et de la formule creuse s’offre de beaux jours …
Ces “blancs” dont parle Copé sont fortement en “haut” de la société. Or, ùù sont les minorités, celles qui souffrent d’un vrai racisme ? Bien plus en “bas” et très sous-représentées ! Bien sûr la
position sociale n’est pas le produit du racisme. Mais quand on est ultra-majoritaire (notamment dans les sphères élitistes) il est curieux et dur à admettre qu’on soit “discriminé”.
En réalité, la Droite veut se faire le defenseur des “petits blancs” des cités, ceux-là même qu’elle a largement contribué, au-delà de la crise, à paupériser, isoler, désocialiser par ses
nombreux tours de vis sociaux, économiques, culturels, sécuritaires …
A défaut de stratégie payante au sein d’un parti qu’il sent lui échapper, M. Langue de Bois de l’UMP racle les fonds de tiroirs des “idées qui font parler” pour rabattre sympathisants et
militants, trouver l’appoint face au rouleau compresseur Fillon …
Source : PS76