Il y a 86 ans aujourd’hui naissait une grande dame de l’industrie des comics du nom de Ramona Fradon, l’occasion idéale pour vous raconter l’histoire d’une artiste pionnière qui servira de modèle à bon nombre de dessinatrices.
Son mari insiste pour qu’elle dessine quelques exemples de personnages de comic-book, alors qu’elle n’en a jamais lu, Ramona est plus une adepte des strips comme Terry et les Pirates qu’elle lit assidûment. Elle se procure donc quelques exemplaires de comics et se met à étudier la façon dont les super héros y sont représentés, jusqu’à être parfaitement capable de les illustrer et surtout de les mettre en scène. Elle est la première femme illustratrice a être embauchée chez DC (par l’éditeur Murray Boltinoff) en 1950, où elle commencera par travailler sur Shining Knight.
La seule autre femme à oeuvrer dans l’industrie à cette époque s’appelle Marie Severin, mais les deux femmes ne se croiseront pas avant 1995 lors d’une convention.
Elle illustrera ensuite plusieurs séries policières et des western, pour arriver sur la série Aquaman dont elle va co-créer le personnage d’Aqualad en 1960, et Metamorpho en 1965.
Elle fera ensuite une pause de 1965 à 1972 pour élever sa fille, et c’est Roy Thomas qui la contacte pour lui proposer de travailler chez Marvel sur la série The Cat (nous sommes à la fameuse époque des Superhero Women) et Fantastic Four, puis elle reviendra chez DC pour illustrer en autre les séries The Super Friends, Superman, Batman ou encore Plastic Man, on la retrouvera également sur les séries horrifiques House of Secrets et House of Mystery.
Elle va ensuite prendre la relève de l’artiste Dale Messick, créatrice de Brenda Starr sur la série du même nom en 1980, et ce jusqu’à la fin de sa carrière en 1995.
En 1999 elle reçoit le Women Cartoonists Hall of Fame ainsi que le prestigieux Will Eisner Award Hall of Fame en 2006 pour l’ensemble de sa carrière.
Début 2013, The Art of Ramona Fradon un superbe livre édité par Dynamite retraçant sa carrière sera à nouveau disponible, inutile de vous dire que j’y mettrais le grappin dessus.