Les olives sont ceinturées par une ligne ovoïde, contenues dans un espace délimité avec précision dont la forme ne leur est pas étrangère. La vue représente une coupe parfaitement symétrique de l’oeuf et de son contenu. Nos olives sont sans protection, elles sont exposées à tous les dangers et pourtant… Le mal est déjà là, en place, invisible. Il s’est introduit dans le fruit, il a dévoré consciencieusement son cœur, il s’est abreuvé à sa source, jusqu’à la lie. Odieux squatteur qui nous bouffe les neurones, qui pollue nos tentatives de rêves et nos plages de bonheur. La teigne se goinfre, elle se déplace et mute, elle a la sale figure de l’argent roi et de la crise reine. Elle s’immisce dans les consciences avec perversité. Les fruits sont tombés, vaincus, ils se dessèchent au sol. Rien n’est perdu, car l’arbre résiste. Ses racines votives nous accompagnent dans notre engagement à l’acuité chargée d’espoir. À très vite. Phil