« En septembre 2012, le total des prêts accordés était ainsi en recul de 26,2% en rythme annuel, contre +14,8 % en 2011 à la même époque. Et sur les 9 premiers mois de 2012, la contraction du marché reste forte avec un recul de 31,9 % » par rapport au trimestre correspondant de 2011, souligne Crédit Logement, l’organe central de garantie des prêts pour le logement.
Pour le seul mois de septembre, « alors qu’habituellement le marché retrouve de la vigueur, la chute (des crédits) s’est poursuivie avec -5,4% », par rapport au mois d’août, déplore Crédit Logement. Par rapport à septembre 2011, le plongeon est de 36,6%.
Durant le troisième trimestre 2012, la production est en recul de 29,0% par rapport à la même période de 2011, ajoute le communiqué.
Le montant des crédits immobiliers accordés par les banques avait déjà enregistré un très fort recul au premier semestre avec une baisse de 33,1% par rapport au semestre correspondant de 2011.
Pour l’ensemble de l’année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devraient être compris entre 110 à 120 milliards d’euros, soit une baisse de près de 25% à 30% par rapport à 2011 (160 milliards), loin du record absolu de 2007 (170,2 milliards).
Pourtant, les taux moyens continuent de baisser, ce qui devrait faciliter leur distribution mais la chute des crédits accordés illustre le marasme dans lequel se trouve le secteur immobilier en France.
Les taux d’intérêt des crédits immobiliers se sont établis en effet en moyenne à 3,44% en septembre contre 3,51% en août, 3,54% en juillet et 3,60% en juin, selon Crédit Logement.
« Depuis mars 2012, les taux ont donc reculé: de 51 points de base (0,51 point de pourcentage, ndlr), ils reviennent maintenant vers le point bas de novembre 2010 (3,25% en moyenne) », indique le communiqué.
Cette baisse concerne l’ensemble du marché mais surtout les marchés des travaux (3,40%) et de l’ancien (3,42%) plutôt que le neuf (3,51%).
La durée moyenne des prêts consentis s’est établie à 207 mois en septembre contre 206 mois en août mais 215 mois en août 2011, selon Crédit Logement.
Contraintes par le nouveau cadre prudentiel dit « Bâle III », qui doit entrer en vigueur début 2013, les banques se désintéressent des crédits à long terme, qui sont pénalisés par les nouvelles règles.
source : AFP