L’AFP s’est procurée, quelques jours en avance, les résultats du rapport rédigé par la Commission européenne concernant la sûreté nucléaire en cas de catastrophe naturelle ou terroriste. Les résultats de ces stress-tests effectués pour répondre aux inquiétudes issues de la catastrophe de Fukushima, évoquent une « situation satisfaisante », même s’il reste des progrès à effectuer sur la plupart des centrales.
Le rapport de la Commission européenne sur les centrales nucléaires, rédigé à la suite des stress-tests, devait être rendu public jeudi 4 octobre, lors d’une conférence de presse, par le commissaire de la Commission européenne en charge de l’Énergie, Gunther Oettinger. Ce dernier a fait savoir, en avance, les conclusions de son rapport : aucune fermeture de centrale ne sera exigée en Europe, mais plusieurs travaux devront être réalisés par les gérants des unités de production.
Des mises à niveau pour perfectionner la sûreté nucléaire sont ainsi attendues dans les centrales de France, de Belgique, des Royaume-Uni et d’Espagne. Des travaux qui représentent entre 10 et 25 milliards d’euros.
Gunther Oettinger s’est toutefois montré rassurant, en expliquant que »la situation est satisfaisante, mais nous ne devons avoir aucune complaisance« . En effet, le rapport souligne des défaillances qui peuvent toutes être corrigées et ne recommande la fermeture d’aucun site.
En France, ces résultats ne semblent pas surprenants. Les travaux exigés étaient « déjà programmés » et sont globalement les mêmes que ceux demandés par l’ASN en juillet 2012.
« La France sera bien entendu attentive à la communication de la Commission européenne lorsque celle-ci sera officielle, mais cette communication n’apporte aucun élément technique nouveau par rapport à l’ensemble des conclusions des stress tests qui ont déjà été rendus publics. La sûreté est une exigence absolue, qui n’est pas négociable et pas conjoncturelle. La politique de la France, c’est non seulement de faire de la sûreté nucléaire un impératif absolu, mais c’est l’élévation continue des normes et des exigences de sûreté », a déclaré la ministre de l’écologie, Delphine Batho.