Un homme a miraculeusement survécu au déferlement des zombies sur le monde. Durant des mois, il tente de survivre à l’horreur de l’apocalypse qui a frappé l’humanité.
Un Ovni littéraire, à mi-chemin du roman de genre et du roman classique : dérangeant et cruel, d’une intelligence et d’un humour acérés.
Quand les hommes se transforment en zombies, et qu’un jeune écrivain se trouve seul confronté à cette violente apocalypse, il n’est finalement pas si surpris. Depuis longtemps l’homme a fait preuve de sa décadence et de sa cruauté. Aujourd’hui, un pas de plus dans l’abomination a été franchi : il est devenu un monstre anthropophage.
Face à cette nuit de cauchemar, tel Robinson sur son île, le jeune survivant s’organise. Il vit reclus dans un appartement et se croit un temps à l’abri, en dépit des attaques répétées des morts-vivants. Mais la folie de ce nouveau monde fait vaciller sa propre raison. Pour échapper au désespoir, il réapprend à vivre et à lutter, Armé d’un fusil, il découvre avec surprise qu’il peut tuer et qu’il a même un certain talent pour ça. En réinterrogant son passé, il se livre aussi à une introspection sensible sur sa propre condition et les raisons de ses échecs passés. C’est son inadaptation à la société des hommes qui explique peut-être sa survie à cette fin du monde.
C’est avant tout la couverture qui a attiré mon attention. Ensuite, la quatrième de couverture m’a séduite. Fan de Walking Dead et de zombies, ce roman m’a donc fortement intrigué. Enfin, le titre, rien de plus envoûtant et poétique que cette Nuit à dévoré le monde.
Attention, la poésie s’arrêtera par contre au titre.
Jusqu’à présent, les zombies s’en prenaient surtout aux Etats-Unis, et de les voir ici agir à Paris donne un aspect plus concret, plus réel à ce récit. Que ce soit clair, on reste du début à la fin dans le cadre d’un roman de science-fiction horrifique.
Pit Agarmen (pseudo d’un romancier français et j’aimerai bien savoir qui se cache derrière) raconte l’histoire de cet écrivain de roman à l’eau de rose un brin looser qui, après une soirée fortement arrosée, se réveille dans un autre monde. Enfin, son monde qui vient d’être envahi par les zombies.
La force du récit réside dans le choix d’en faire un journal intime dans lequel le héros retrace son “combat” pour garder son humanité, pour ne pas succomber à la folie, pour ne pas choisir d’en finir.
Petit à petit, les constats d’Antoine se transforme en véritable réflexion sur la société telle que nous l’a connaissons aujourd’hui. Il a plus dans ce livre que du simple divertissement pour amateurs d’hémoglobine et de frayeur.
Je trouve dommage cependant, que comme en écho à la profession du héros, celui-ci trouve son salut dans une relation amoureuse. Alors que jusqu’à présent La Nuit à dévoré le monde évitait certain cliché, voici qu’il saute de plein pied dedans au moment de marquer son point final.
Ce roman est ma première lecture de la rentrée littéraire 2012 et est au final une très bonne surprise.
Ce livre entre dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2012 de Hérisson et Mimipinson.