La Bourse de Paris débutait la journée en nette baisse (-1,12%) mardi, au lendemain d’un fort rebond, dans un marché toujours focalisé sur les difficultés de l’Espagne et qui aura peu de statistiques majeures à suivre en cours de séance.
A 09h18 (07h18 GMT), l’indice CAC 40 perdait 38,42 points à 3.396,56 points, après avoir pris 2,39% la veille.
« Nous devrions assister à une séance calme, sans publication majeure de statistiques. Les principaux sujets d’inquiétude sont loin d’être résolus alors que l’on assiste désormais en Europe à une crise devenue également sociale », résument les analyses de Saxo Banque.
La journée boursière sera dépourvue d’indicateurs économiques majeurs, notamment aux Etats-Unis, avant une fin de semaine qui sera en revanche chargée sur ce front.
« L’absence d’indicateurs de premier plan signifie que les marchés resteront concentrés sur l’Espagne », indiquent les économistes de Crédit Agricole CIB.
Le chômage en Espagne, un pays source d’inquiétude pour les investisseurs, a encore augmenté en septembre avec 4,71 millions de demandeurs d’emploi, selon des chiffres publiés mardi matin, alors que la quatrième économie de la zone euro est sous la pression du marché pour demander son sauvetage financier.
Les investisseurs s’interrogent toujours sur la date d’une demande d’aide de Madrid, qui permettrait au pays de réduire ses taux d’emprunt sur les marchés. Les spéculations vont bon train quant à une possible demande d’ici la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro le 8 octobre.
Les marchés attendent également de manière imminente une décision de l’agence de notation Moody’s, qui pourrait abaisser la note du pays en catégorie spéculative, ce qui compliquerait la situation pour Madrid.
Parmi les valeurs, les banques perdaient du terrain, après leur hausse de la veille. BNP Paribas cédait 1,67% à 37,63 euros, Crédit Agricole 2,46% à 5,62 euros et Société Générale 2,48% à 22,38 euros.
Le gouverneur de la Banque de Finlande, Erkki Liikanen, doit dévoiler à la mi-journée ses propositions de réforme de la structure des banques.
Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, étaient pénalisées, à l’image de Saint-Gobain (-2,30% à 27,60 euros) et ArcelorMittal (-2,87% à 11,16 euros).
Alstom chutait (-7,88% à 26,00 euros) après son augmentation de capital d’au moins 300 millions d’euros, par placement privé auprès d’investisseurs, pour payer notamment le solde du rachat de 25% du russe Transmashholding.
LVMH perdait 0,91% à 119,50 euros. Les conditions de la montée du groupe au capital de son concurrent Hermès (-0,69% à 210,00 euros) vont faire l’objet d’une procédure de sanction de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Unibail Rodamco prenait 0,22% à 157,30 euros, alors que les analystes de Deutsche Bank ont relevé leur recommandation à « acheter », contre « conserver » auparavant.
PagesJaunes (+1,59% à 1,47 euro) était en nette hausse après avoir cédé 38,92% du capital de l’éditeur d’annuaires luxembourgeois Editus.
Bonduelle gagnait 2,21% à 69,81 euros. Le groupe table sur une nouvelle croissance de ses ventes et de son bénéfice opérationnel sur l’exercice décalé 2012-2013, après un bond de son résultat net lors de l’exercice clos fin juin.
Enfin, Argan bondissait (+5,14% à 11,87 euros) grâce à une progression de 17% de ses loyers perçus au troisième trimestre et à la confirmation de ses prévisions d’activité pour l’ensemble de l’exercice.
source : AFP