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Possession (1981)

Publié le 02 octobre 2012 par Olivier Walmacq

Possession (1981)

Réalisation : Andrzej Zulawski

Année : 1981

Genre : Horreur

L'histoire : Après un long voyage, un homme retrouve sa femme et son fils. mais, rapidement, il se rend compte que le comportement de cette dernière à changé. Peu de temps après, celle ci lui révèle avoir un amant, mais, refuse d'en dire plus. L'homme décide alors d'engager un détective privé, mais, il est loin de se douter du secret que cache son épouse.

La Critique De Titi70 :

Attention, aujourd'hui, je vais aborder sur ce blog un film totalement barré et complètement autre, j'ai nommé Possession réalisé par Andrej Zulawski. C'est en 1978 que le cinéaste à l'idée de cet oeuvre pour la première fois, alors qu'il est en plein divorce douloureux. Mais, il ne tournera finalement le film que deux années plus tard.

Entretemps, le cinéaste s'est lancé dans la création d'un autre projet : "Le Globe D'Argent", mais, neuf jours avant la fin du tournage, les autorités Polonaises interviennent et font tout arrêter. Zulawski se retrouve alors déclaré indésirable dans son propre pays.  

Le tournage de Possession se fera à Berlin, mais, sera extrêmement difficile, notamment à cause du caractère particulier du réalisateur et d'Isabelle Adjani qui, à cet époque, s'est taillé une réputation d'actrice impossible. Pour l'anécdote, l'actrice sortira du film dégoutée d'elle mème et déclarera ne plus jamais vouloir aller aussi loin dans ses rôles.  

Une fois terminé, l'oeuvre est présenté à Cannes ou l'actrice obtient le prix d'interpretation. Le film fait alors la tournée d'autres festival et récolte de nombreux autres prix. Mais, dans le même temps, l'oeuvre d'Andrzej Zulawski commence à se tailler une réputation d'oeuvre particulière. D'ailleurs, le film sera remonté pour son exploitation aux États Unis et restera interdit en Allemagne jusqu'en 2009. 

Possession (1981)

Isabelle Adjani tient donc le premier rôle au coté de Sam Neill. L'oeuvre part d'une idée simple et se voit complété par les obsessions du cinéaste qui nous raconte l'histoire d'un type nommé Marc, qui rentre à Berlin après un long voyage. Il retrouve sa femme, Anna et son petit garçon, Bob. mais, quelque chose cloche dans le comportement de la jeune femme.

Rapidement, elle avoue à Marc avoir un amant. Celui ci devient alors fou de rage et tente de découvrir la vérité. Il découvre d'abord le nom d'un type, Klaus. mais, l'homme avoue n'avoir plus de nouvelle d'Anna depuis longtemps. Tandis que la jeune femme reste muette face aux menaces et supplication de son mari, plusieurs personnes commencent à disparaître. 

Difficile de résumer en détail ce film dont le spectacle tient du jamais vu. Sorte de cri de colère du cinéaste, film violent en même temps qu'une véritable plongée dans la folie (l'interdiction aux moins de 16 ans est largement justifié) , l'oeuvre demeure tout simplement unique et, assurément, ne plaira pas à tout le monde.

Porté par les interpretations de Sam Neill (qui, la mème année, tournait le troisième épisode de la saga La Malédiction) , parfait en mari cocu toujours fou amoureux de sa femme et voyant celle ci lui échapper, et Isabelle Adjani, dont l'interpretation complètement hystérique renforce le pouvoir du récit, le film est aussi une analyse des rapport d'un couple qui ne s'entend plus, car, incapable de dialoguer autrement que par des cris et des menaces.

Pourtant, face a l'echec de son mariage, il est évident que Marc aime toujours sa femme et mème la présence d'Helen, l'institutrice de Bob qui est également le sosie d'Anna (rôle également joué par Isabelle Adjani) ne pourra le détourner de celle qu'il aime, en dépit du fait que la maîtresse n'est pas insensible au charme de Marc.

Possession (1981)

Oeuvre metaphysique complexe, mais, fascinante, le film ne se rattache à aucun stéréotype et alterne des scènes et des dialogues completement fou, comme ce passage ou Isabelle Adjani se tord de douleur en hurlant dans un couloir de métro avant que du liquide visqueux ne lui sorte de partout. Il faut également voir le petit Bob plonger dans une baignoire rempli d'eau dans laquelle il finit par se noyer.

Et l'oeuvre est rempli de ce genre de scène totalement barré, d'autant qu'Andrzej Zulawski ne se soucie pas de la cohésion du montage (on passe parfois d'une scène à l'autre comme si la précédente n'avait pas existé) et ne facilite jamais la compréhension du spectateur.  

Enfin, le film ne s'embarrasse d'aucun tabou, qu'il soit sanglant ou sexuel, le réalisateur n'hésite d'ailleurs pas à montrer son actrice faisant l'amour avec une créature visqueuse (créé par Carlo Rambaldi, à qui ont doit le King Kong de 1976 et le E.T de Steven Spielberg) ou assassinant un type avec un morceau de bouteille en verre.

Encore une fois, difficile de décrire le spectacle proposé, mais, le film demeure assurément une oeuvre à voir. Un spectacle en forme de puzzle, exigeant envers le spectateur une attention particulière et une réflexion de tout les instants. Un voyage sans retour vers les tréfonds de l'âme humaine.   

Bref, vous l'aurez comprit, ce film considéré à juste titre comme culte est une oeuvre horrifique unique (je l'ai déja dit, non ?), un spectacle sans tabou et qui peut déranger et n'hésite à nous emmener très loin, mais, dont on ne ressort pas indemne et qui marque durablement.  

Note : 16/20


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