Pour lui, “ les revenus du capital ne seront pas taxés comme ceux du travail contrairement à la promesse de Hollande : la taxe à 75% ne concernera que les “revenus d’activité” et pas les revenus du capital
- A l’inverse, le gel du barème de l’impôt sur le revenu frappera les 16 millions de ménages gagnant plus de 991 euros par mois
- l’impôt sur les sociétés ne sera pas rééquilibré entre les grandes et les petites entreprises, contrairement à la promesse de Hollande.
En matière de dépenses, le budget sera un budget d’austérité.
- En dehors des ministères dits “prioritaires” (école, police, justice), la RGPP Sarkozy sera prolongée et même aggravée puisque les postes créés dans l’Education seront presque tous supprimés ailleurs. (- 2500 postes à Bercy, – 650 dans le logement et autant dans l’écologie, – 7200 postes dans La Défense etc.)
- Le gouvernement annonce une baisse de 10 milliards d’euros des dépenses publiques. Dans le détail les dépenses de fonctionnement sont gelées en valeur, c’est-à-dire qu’elles baisseront du montant de l’inflation soit près de 2%. C’est aussi le cas des dotations aux collectivités locales. Ce sont pourtant les premiers investisseurs du pays. Les dépenses d’intervention (subventions) baisseront de 7%.
Ce budget 2013 s’inscrit dans l’objectif de réduire le déficit de 4,5% à 3% du PIB fin 2013. Il est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,8%. Il n’y a pas de consensus des spécialistes sur ce chiffre. Le budget présenté est en réalité un plan d’austérité de 37 milliards d’euros soit près de 2 points de PIB en additionnant baisse des dépenses et hausses des impôts.
C’est cohérent avec le traité Sarkozy. Il est d’ailleurs stupéfiant de constater que le gouvernement Ayrault prévoie une rigidité encore plus grande que le traité. Il prévoit en effet de supprimer la totalité du déficit structurel en 2016 alors que même le traité tolère un déficit minime de 0,5% du PIB.
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C’est un contre-sens économique qui va aggraver la récession . Le montant de l’austérité du gouvernement Ayrault correspond a plus de deux fois les plans Fillon de 2011. Nombre d’économistes, de banquiers, de syndicalistes comme la Confédération européenne des syndicats, disent que cela va asphyxier l’activité. Le FMI estime que le retour à 3% de déficit va créer 300 000 chômeurs de plus.
Le résultat de ce type de politique est connu par les exemples grec, espagnol et portugais où les sociaux-libéraux l’ont appliquée : contraction de l’activité, hausse du chômage et des dépenses sociales d’indemnisation, baisse des rentrées fiscales et donc des déficits et de la dette.”
Aussi, avec cet article d’un blog de Médiapart, on peut se demander dans la foulée si le but que se fixe Hollande et ceux qui le conseillent si mal serait d’instaurer un socialisme à la Papandréou sur terre, et de finir comme lui titulaire d’une chaire à Harvard… Ou bien ? Car le mépris affiché ostensiblement et durablement par le PS depuis les Présidentielles envers les demandes incessantes de débat du Front de Gauche ne nous disent rien de bon et de constructif quand à un éventuel changement d’orientation économique et social. Or, comme le murmurent de plus en plus fort certains, je doute que même ceux qui ont voté pour Hollande l’aient fait pour qu’il poursuive la politique de Sarkozy, notamment en matière de politique économique et de gestion des affaires européennes.