Homeland // Saison 2. Episode 1. The Smile.
On parle beaucoup ces derniers temps d'ignorance de la religion musulmane. C'est pour cela que des gens ont peurs de quelque chose qu'ils ne connaissent pas du tout. Et Homeland tente de le
décrire à la perfection au travers du personnage de Jessica Brody, la femme de Nicholas. J'ai trouvé ça assez fascinant à suivre. Les dialogues sont savoureux et surtout très bien choisis. Le
moment où Jessica découvre que son mari prie, elle n'en croit pas un seul mot, et fait l'amalgame de la religion et des gens qui l'ont kidnappés. Comme si Brody n'avait pas pu trouver la foi
comme seul refuge pour l'aider à survivre durant les huit années où il a disparu. "The Smile" permet donc à Morena Baccarin de nous montrer tout son talent. C'est la première fois dans la série
que l'on voit l'actrice aussi bouleversée, choquée et touchante à la fois. Elle est un peu tout le monde, et elle ne peut que juger surtout quand son mari est resté captif durant huit ans. C'est
assez impressionnant tout de même. En tout cas, Jessica nous offre une très jolie réflexion et je pense que Brody va parvenir à lui faire changer d'avis sur cette religion et que ce n'est qu'un
havre de paix plutôt qu'un démon.
C'est là que l'on se rend compte que Dana, la fille de Brody (qui l'avait surpris durant la saison 1 en train de prier dans le garage), est quelqu'un de compréhensif et surtout, qui a envie de
comprendre la foi de son père. Le geste symbolique à la fin de l'épisode peut parallèle un peu trop pathos pour la série, mais au contraire, je l'ai trouvé très juste car au sein d'une même
famille, on a le contraste entre la personne qui n'accepte pas la religion parce que les personnes qui l'on kidnappé étaient de la même confession que lui, et de l'autre la personne qui accepte
et veut comprendre. Je suis certain que Dana va se convertir elle aussi. C'est une bonne idée en soit car le terrain de la religion (surtout de la religion musulmane à cause de cette peur qui
s'est installée chez les gens de quelque chose qu'ils ne connaissent pas et ne peuvent donc pas juger) est toujours assez bancal mais Homeland le traite avec pas mal de respect. Notamment au
travers du personnage de Brody. Damian Lewis est parfait dans son rôle d'homme pieu. Surtout qu'Homeland ne fait pas l'amalgame entre ses actions et la religion, bien au contraire.
Enfin, Brody fait enfin son entrée au Congrès américain. Il est donc dans le secret des Dieux et va pouvoir offrir quelques petites informations précieuses à son contact. Ce que j'ai bien aimé
dans cette partie de l'épisode c'est que l'on met Brody dans une position on ne peut plus inconfortable. Evidemment que tout ne pouvait pas se passer comme prévu et c'est ce que j'adore dans
Homeland. Elle sait parfaitement nous surprendre. Même si la fin de l'épisode n'est pas aussi tonitruante que l'on ne pourrait l'attendre (la série était la reine des cliffanghers durant sa
première saison), le tout n'en reste pas moins terriblement efficace. Finalement, Homeland nous prouve encore une fois à quel point cette série reste une valeur sûre. J'ai hâte de voir la suite,
et surtout de voir ce qu'elle peut encore développer autour des personnages et de ces dialogues efficaces donnant envie d'en voir beaucoup plus de cette série. Je tiens également à remercier
Homeland de ne avoir plonger dans l'univers de Beirut. C'est différent et cela fait évoluer (dans le bon sens) la série.
Note : 8.5/10. En bref, des dialogues particulièrement bien écrits, une Morena Baccarin surprenante et quelques bonnes bases pour la suite de la série.