L’horizon
Entre terre et soleil
Se perd dans les entrelacs du passé.
C’est l’âme du silence
Qui tourbillonne par-devant ce paysage voilé.
Mes pas résonnent
Dans le couloir de tes autrefois,
J’avance au revers du temps
Entre les murs de cette grande maison,
Je franchis la ligne de mes incertitudes.
Une porte s’entrebâille,
Au milieu de la pièce,
Il y a ces ailleurs
De vos rêves en papier glacé.
Un courant d’air me fait trembler.
Je me sens si fragile
Face à cette photographie
Aux mille visages.
Seule dans l’espace arrêté
Je reconnais
Dans ce sourire échappé
L’histoire de ma vie.
Et j’ai froid.
En ce matin de juin,
Mon cœur embrouillé
Se vide de tous ses tourments.
Je me retire doucement
Accompagné de ma vulnérabilité,
Un monde se referme,
Je laisse
Derrière moi à contre-ciel
Ma quête inachevée