Magazine Humeur
Depuis plus de 50 ans, les biens pensants de la gauche rivalisent d’ingéniosité pour créer une société où tous seront à l’abri des risques normaux de la vie quotidienne. Malheureusement, loin de s’atténuer, ce processus maternisant s’accélère :
· Dans un rapport surréaliste, l’Institut national de santé publique recommande de s’attaquer au fléau que constituent les blessures subies lors d’une activité physique. Bien sûr, l’activité physique comporte certains risques, mais l’inactivité physique comporte des risques encore plus grands. Depuis des décennies, l’Institut dépense une fortune en programme de toutes sortes pour nous convaincre de faire de l’exercice. Mais ce n’est pas suffisant. Les gourous de l’Institut proposent maintenant de dépenser une fortune pour nous convaincre d’y aller mollo.
· Un médecin, certainement éduqué dans une de nos universités aux valeurs socios constructivistes, a signalé à la SAAQ le nom d’un patient lui ayant candidement avoué qu’il consommait une vingtaine de bières par semaine. Sous prétexte de minimiser les risques d’accident, les bureaucrates de la SAAQ l’ont immédiatement condamné à subir un examen de l’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec. Un bel exemple du principe « vous êtes coupables jusqu’à ce que vous nous prouviez que vous ne l’êtes pas », sous-jacent aux sociétés socialistes tant vantées par nos gourous gauchistes.
· Suite au décès tragique d’un enfant dans la piscine familiale, la ministre de l’Éducation, du Loisir et des Sports, d’alors, Madame Courchesne, s’est empressée d’encourager les écoles à implanter le programme « Nager pour survivre ». Bien entendu, les biens pensants gauchistes ont réclamé en cœur des normes plus sévères de protection des piscines privées.
Malheureusement, aucun domaine de la vie quotidienne n’échappe à la dictature des biens pensants qui se sont autoproclamés représentants de la collectivité : santé, sport, nourriture, boisson, etc.
Le « zéro risque » est une utopie difficile à combattre. Chaque mesure, prise individuellement, semble raisonnable. Surtout si elles sont promues suite à un drame, au moment où les émotions sont à leur comble. Quiconque s’inscrit en faux aux mesures proposées est immédiatement classé dans la catégorie des sans-cœur.
Mais, toutes ces mesures s’additionnent et grugent dangereusement les libertés individuelles.
Ça commence tout doucement, vous disais-je. Au début, ce n’est presque rien. Et c’est comme ça, Madame et Monsieur, qu’on glisse lentement vers cette chose qui pue et qui s’appelle le contrôle social. Oui oui, qui pue, parce que c’est là que fermente le pire de l’humain, alors qu’on fait entrer en jeu une multitude de variables qui laissent tout l’espace aux flics déguisés en médecins et en fonctionnaires pour qu’ils puissent jouer au curé, départageant selon leurs valeurs et leurs envies ce qui est bien de ce qui est mal.--- David Desjardins